En dépit de l’adage selon lequel « la démocratie n’a pas de prix », tous les OGE doivent s’efforcer d’accroître les chances de pérennité des élections démocratiques. La nécessité de réduire les coûts découle de la hausse du prix des biens et des services électoraux liée au recours aux nouvelles technologies, à la diminution des budgets du secteur public, à la fréquence accrue des élections aux différents échelons des institutions politiques ainsi qu’à la concurrence acharnée que se livrent les pays pauvres pour accéder au financement des donateurs internationaux. L’euphorie suscitée par la réussite d’une élection de transition convenablement financée doit être tempérée par la réalité des faits : les consultations électorales futures ne bénéficieront peut-être pas du même niveau de financement.
Dans le contexte des élections, pérennité signifie existence de politiques et de pratiques électorales rentables, réalistes et répondant aux besoins des parties prenantes des processus électoraux présents et futurs. La pérennité a pour but de réduire la dépendance vis-à-vis de ressources et de financements extérieurs. Pour les OGE, elle se définit certes en termes financiers, mais aussi en termes de rendement social et politique de leurs activités. Par exemple, un pays pauvre en situation de post-conflit peut utiliser des systèmes et des procédures de scrutin coûteux, non viables du point de vue économique, mais peut-être essentiels à court terme sur le plan politique pour susciter la confiance des parties prenantes et instaurer dans le pays une paix et une stabilité durables.
Plusieurs éléments concourent à la pérennité des OGE :
