L’inscription sur les listes électorales comporte des activités qui peuvent bénéficier du recours à la technologie. Par exemple, l’enregistrement et le stockage des noms et d’autres données d’identification (adresse, citoyenneté, âge, sexe, etc.), l’impression de listes, parfois avec des critères de sélection multiples, le suivi de la modification des données ou le partage des données avec d’autres organismes gouvernementaux. Dans le cas de l’enregistrement électoral, la technologie sert surtout à l’informatisation des listes électorales et l'émission des cartes d'électeurs. Cela s'avère particulièrement utile dans les pays où aucun carnet d'identification ou aucune autre forme d'identification nationale ne sont utilisés. D’autres technologies ont aussi été adoptées pour améliorer le système d’inscription :
- Les réseaux informatiques. Les données d’inscription peuvent être saisies dans un ordinateur autonome, mais un grand avantage de l’informatisation est qu’elle permet l’échange de données entre ordinateurs branchés en réseaux. Par exemple, dans un centre ou un bureau d’inscription, les ordinateurs sont habituellement mis en réseau et connectés aux bureaux régionaux et/ou nationaux. Les données concernant l’inscription sur les listes électorales peuvent être recueillies au niveau local, où elles sont placées dans des fichiers électroniques avant d’être transférées au bureau central de l'organisme de gestion électorale, qui les intègre dans le registre national. De son côté, le bureau central de l'organisme de gestion électorale peut renvoyer les données locales aux bureaux locaux pour l’impression des listes électorales.
- Technologie de partage des données. L’autorité électorale, surtout si elle utilise une liste permanente, peut négocier des partenariats avec d’autres organismes gouvernementaux pour le partage des changements qui interviennent dans les données personnelles des citoyens. Chaque partenaire peut utiliser une base de données différente. L’autorité électorale doit par conséquent élaborer ou acheter une technologie qui lui permet de lire et de traiter des données de différentes bases de données.
- Photographie numérique. Cette technique facilite l’inclusion des photographies des électeurs sur la liste électorale ou sur les cartes d’identité de l’électeur.
- Empreintes digitales. Cette technologie a amélioré la qualité et a réduit le coût de la prise d’empreintes, un élément essentiel de sécurité. Elle contribue également à la prévention de la fraude électorale, vu que l'empreinte digitale d'un électeur peut être contrôlé pour vérifier si l'électeur a déjà voté.
- Laminage. Le laminage de la carte d’électeur peut la protéger contre des tentatives d'altération et contribuer ainsi à la réduction de la fraude électorale. Le laminage peut être appliqué à chaud ou à froid. La technique à froid est particulièrement utile dans les endroits sans électricité.
- Numérisation des documents originaux. Cette technique permet à l’autorité électorale d’archiver des documents (certificats de naissance, passeports, etc.) prouvant formellement l’identité de l’électeur. La numérisation réduit aussi le besoin d’espace matériel pour stocker les fichiers.
- Présence sur Internet. Cela devient la règle pour les organismes publics. Sur son site Web, l’autorité électorale peut afficher de l’information sur ses activités, ainsi que du matériel d’éducation électorale.
Des outils technologiques intéressants sont largement disponibles. Il existe aussi dans l'ensemble des administrateurs électoraux une expertise considérable dans l’évaluation des produits et services sur le marché. Il vaut mieux consulter des collègues avant de prendre une décision sur l’utilisation ou la mise à niveau de diverses technologies ou de formuler des recommandations au gouvernement à ce sujet.