Le « système à partis politiques », ou régime des partis, se compose de l’ensemble des partis politiques d’un État donné et les éléments qui caractérisent sa structure, à savoir le nombre de partis, les relations qui les unissent, leur importance, la force de leurs relations ainsi que leur positionnement idéologique et stratégique, qui influent sur les manières d’interagir et sur la nature des relations.
En ce qui concerne le nombre de partis politiques présents dans un système politique donné, on se réfère au multipartisme, au bipartisme et au monopartisme. Pour ce qui est de la dictature ou du totalitarisme, il s’agit de systèmes monopartites dont les institutions ne sont pas le fruit de processus démocratiques, mais plutôt de structures visant la préservation du pouvoir comme ce fût le cas dans les régimes fascistes dans la Chine communiste ou en Union soviétique.
Le bipartisme, présent notamment aux États-Unis et en Angleterre, est considéré comme issu d’un système électoral fondé sur le principe de la majorité, alors que système multipartite, existant entre autres en Allemagne, en Belgique, en Finlande, aux Pays-Bas et en Suisse, est perçu comme résultant d’un système de représentation proportionnelle. Cette manière simpliste de voir les choses mène à l’établissement d’un lien entre la fragmentation (multipartisme-proportionnalité) et la polarisation (bipartisme-majorité), ce qui permet de conclure que les systèmes alimentent tous deux les crises et le manque de stabilité du système démocratique.
D’autres critères ne tiennent pas compte de la typologie quantitative afin de favoriser la compétition ou ne font pas partie du système à partis politiques.