Les autorités électorales sont habilitées à adopter des décrets-lois visant à encadrer les questions électorales. Les accords internationaux de nature administrative ou judiciaire conclus entre les autorités électorales de différents pays sont très utiles pour établir des liens de coopération internationale et pour mettre en branle des projets universitaires, de publication ou de recherche, lesquels se traduisent à travers des colloques, des séminaires, des congrès, des ateliers et des publications de premier plan relatifs aux sujets électoraux.
Les accords internationaux signés par les autorités électorales n’ont pas le même statut juridique que les résolutions judiciaires. Cela étant dit, ils ont tout de même leur importance étant donné qu’ils lient les pays signataires de manière formelle. Lorsqu’on signe un accord électoral, les droits et devoirs sont rédigés et des efforts conjoints doivent être déployés afin d’atteindre les objectifs décrits dans cet accord. On peut considérer les accords internationaux, incluant les accords autres qu’électoraux, comme des moyens spéciaux de créer des lois électorales dans un cadre général où l’on recherche des solutions appropriées aux problèmes de portée mondiale.
Les accords internationaux doivent être signés par des autorités habilitées à le faire. Ces accords doivent aussi être cohérents avec la législation en vigueur. Les accords inconstitutionnels ou les accords qui violent les règles établies dans d’autres accords doivent être considérés comme sans effet.
Dans les régimes fédéraux, les accords électoraux sont conclus par des autorités de différents niveaux (la fédération, les États infranationaux et les municipalités) et se révèlent utiles pour régler de manière collaborative des problèmes électoraux, en particulier, managériaux, qu’ils partagent. L’efficacité et le savoir-faire électoral ont profité de ces accords, entre autres dans les sujets suivants : la gestion, la formation électorale, l’utilisation courante de la liste électorale et l’identification des électeurs. Tous ces sujets représentent des questions technologiquement complexes, vastes et onéreuses qui sont habituellement l’affaire des organismes électoraux fédéraux, lesquels en confient la responsabilité par contrat aux agences locales afin qu’elles les mettent en application lors des élections locales.