Les perspectives de stabilité et d'efficacité d'un gouvernement sont certes déterminées par une foule de facteurs, mais les résultats engendrés par un système électoral contribuent de façon importante à cette stabilité. Dans ce domaine, les questions clés à se poser sont les suivantes : les gens perçoivent-ils le système comme juste? le gouvernement est-il efficace dans la promulgation des lois et dans sa façon de diriger? le système évite-t-il de se servir de mesures discriminatoires contre certains partis politiques et associations? La perception de résultats « justes » varie grandement d'un pays à l'autre. En Angleterre, à deux reprises (en 1951 et 1974), le parti qui avait obtenu le plus grand nombre de voix dans l'ensemble du pays a remporté moins de sièges que ses adversaires. Cette situation fut interprétée comme le résultat d'une bizarrerie d'un système fondamentalement fiable (voir Scrutin majoritaire uninominal (SMU)), plutôt qu'une injustice flagrante à laquelle on devait remédier. Inversement, en Mongolie, en 1992, le système (voir Scrutin majoritaire uninominal (SMU)) permit au parti au pouvoir, le Parti populaire révolutionnaire de Mongolie, de remporter 92 % des sièges tout en n'obtenant que 57 % des voix. Cette situation, considérée par plusieurs comme injuste et portant atteinte à la démocratie, aboutit à un changement de système électoral aux élections de 1996.