Actuellement, on retrouve les scrutins majoritaires uninominaux au Royaume-Uni et dans les pays qui ont subi l'influence historique de la Grande-Bretagne. À part le Royaume-Uni, les cas les plus étudiés sont ceux du Canada, de l'Inde, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis d'Amérique, quoique la Nouvelle-Zélande soit passée au système de représentation proportionnelle en 1993 (voir Nouvelle-Zélande : une démocratie à la westminster solidement ancrée qui passe à la RP).
Le SMU est en usage dans une douzaine de nations des Caraïbes, en Amérique Latine, à Belize et anciennement en Guyane, dans dix États asiatiques (y compris le Pakistan, le Bangladesh, le Népal et la Malaisie) et dans plusieurs îles du Pacifique Sud. En Afrique, 18 pays, principalement d'anciennes colonies britanniques, utilisent le scrutin majoritaire uninominal. En tout, 68 des 211 pays, soit un peu moins du tiers, utilisent un SMU (voir Distribution globale des systèmes électoraux).
Dans le scrutin majoritaire uninominal, le vainqueur est simplement le candidat qui recueille le plus grand nombre de voix; théoriquement, il pourrait gagner avec deux voix, si chacun de ses opposants n'en obtenait qu'une. Les variations apportées à ce système le transforment en scrutin majoritaire plurinominal, en scrutin majoritaire à deux tours ou en vote unique non transférable (voir Scrutin majoritaire plurinominal, Scrutin à deux tours et Vote unique non transférable (VUNT)). Cependant, une autre adaptation du SMU, que l'on classe tout de même dans cette catégorie, a servi au Népal au début des années 1990. Dans ce cas précis, en raison du faible taux d'alphabétisme des électeurs, on a présenté les candidats sous le symbole d'un parti plutôt qu'individuellement; les électeurs n'avaient donc qu'à cocher le parti sur le bulletin plutôt que le candidat. On permettait aux candidats de se présenter dans plus d'une circonscription électorale, s'ils le souhaitaient. S'il était élu dans plus d'une circonscription, le candidat devait choisir laquelle il voulait représenter, puis on procédait à des élections partielles pour combler les sièges devenus ainsi vacants.
Pour des exemples de pays, voir Royaume Uni : expérimentation de systèmes électoraux au berceau du scrutin majoritaire uninominal, Le système électoral canadien : étude de cas, Inde : scrutin majoritaire uninominal sur une grande échelle et Papouasie-Nouvelle-Guinée.