Les élections libérales démocratiques remontent à l'Athène ancienne et aux Démos qui se rassemblaient sur la place publique; la conception des systèmes électoraux modernes remonte cependant à l'Europe de l'Ouest, et date du milieu du 19e siècle. Avant la Première Guerre mondiale, les parlements démocratiques étaient élus soit par l'entremise d'une formule embryonnaire de représentation proportionnelle à scrutin de liste (presque partout en Scandinavie et aux Pays-Bas), du scrutin majoritaire à deux tours (en France et en Allemagne), ou du scrutin majoritaire uninominal (en Angleterre, aux États-Unis, au Canada et en Nouvelle-Zélande). Seule l'Australie a remplacé, en 1918, son système colonial de scrutin majoritaire uninominal par le système de vote préférentiel (voir Vote alternatif en Australie).
Le tableau ci-après illustre la différence et la répartition des systèmes électoraux utilisés par les États nationalistes entre 1945 et 1995 et est basé sur les données fournies dans le manuel préparé par l'International IDEA (Handbook of Voter Turnout 1945-1997: A Global Report on Political Participation). Ce document porte, non seulement sur les « démocraties », mais sur tous les États nationalistes qui ont tenu des élections où plusieurs partis se faisaient la lutte.
En 1945, 80 % du monde démocratique élisait son parlement par l'entremise d'un système de représentation proportionnelle. La plupart utilisaient une forme quelconque de liste de représentation proportionnelle, mais la République d'Irlande et la Malte utilisaient le système de vote unique transférable. Seuls l'Angleterre, les États-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande élisaient leur parlement par l'entremise d'un scrutin majoritaire uninominal. En 1950, suite à leur indépendance, les Indes et deux plus petits pays des Caraïbes ont adopté le système de scrutin majoritaire uninominal. Le système de représentation proportionnelle est cependant demeuré hégémonique et représente près de trois quarts du nombre total. En 1950, le Japon utilisait le système de scrutin unique non transférable et, après la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne adoptait le système de représentation proportionnelle avec compensation. En 1960, le nombre d'États des Caraïbes et de l'Afrique qui devenaient indépendants de l'Angleterre augmentait et le nombre d'États qui adoptaient le système de scrutin majoritaire uninominal augmentaient aussi. Le système de représentation proportionnelle comptait toujours pour deux tiers de tous les systèmes, alors que le scrutin majoritaire uninominal ne comptait que pour à peine un quart.
La marée de colonies qui atteignaient l'indépendance au cours des années 1960 a fait en sorte que plusieurs États africains ont connu des élections où plusieurs partis étaient représentés et les pays de l'Afrique anglophone ont presque tous utilisé le système de scrutin majoritaire uninominal. Dans les années 1970, un tiers de tous les pays utilisait un système de scrutin majoritaire uninominal, alors que le nombre qui utilisaient le système de représentation proportionnelle comptait pour moins de la moitié. Entre les années 1980 et 1995, les systèmes parallèles et le système français de scrutin à deux tours ont connu une vraie croissance. En 1995, ces deux systèmes plutôt rares, représentaient près d'un quart de tous les systèmes électoraux utilisés dans plus de 150 États nationalistes, système de vote unique transférable. Seuls l'Angleterre, les États-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande élisaient leur parlement par l'entremise d'un scrutin majoritaire uninominal. En 1950, suite à leur indépendance, les Indes et deux plus petits pays des Caraïbes ont adopté le système de scrutin majoritaire uninominal. Le système de représentation proportionnelle est cependant demeuré hégémonique et représente près de trois quarts du nombre total. En 1950, le Japon utilisait le système de scrutin unique non transférable et, après la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne adoptait le système de représentation proportionnelle avec compensation. En 1960, le nombre d'États des Caraïbes et de l'Afrique qui devenaient indépendants de l'Angleterre augmentait et le nombre d'États qui adoptaient le système de scrutin majoritaire uninominal augmentaient aussi. Le système de représentation proportionnelle comptait toujours pour deux tiers de tous les systèmes, alors que le scrutin majoritaire uninominal ne comptait que pour à peine un quart.
La marée de colonies qui atteignaient l'indépendance au cours des années 1960 a fait en sorte que plusieurs États africains ont connu des élections où plusieurs partis étaient représentés et les pays de l'Afrique anglophone ont presque tous utilisé le système de scrutin majoritaire uninominal. Dans les années 1970, un tiers de tous les pays utilisaient un système de scrutin majoritaire uninominal, alors que le nombre qui utilisait le système de représentation proportionnelle comptait pour moins de la moitié. Entre les années 1980 et 1995, les systèmes parallèles et le système français de scrutin à deux tours ont connu une vraie croissance. En 1995, ces deux systèmes plutôt rares, représentaient près d'un quart de tous les systèmes électoraux utilisés dans plus de 150 États nationalistes.
L'évolution historique des systèmes électoraux utilisés
|
Pluralité-majorité
|
Semi RP |
Proportionnelle |
|
|
SMU |
VB |
SDT |
VP |
VUN |
PR |
Liste |
PM |
VUT |
|
1945
|
4
(13%) |
0 |
1
(3%) |
1
(3%) |
0 |
0 |
22
(73%) |
0 |
2 (6%) |
30 |
1950
|
6
(14%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
0 |
30
(70%) |
1
(2%) |
2
(4%) |
43 |
1960
|
17
(25%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
1
(2%) |
0 |
34
(59%) |
1
(2%) |
2
(4%) |
58 |
1970
|
24
(33%) |
3
(4%) |
2
(3%) |
2
(3%) |
1
(1%) |
2
(3%) |
36
(49%) |
1
(1%) |
2
(3%) |
73 |
1980
|
29
(32%) |
4
(4%) |
5
(5%) |
2
(2%) |
1
(1%) |
4
(4%) |
43
(47%) |
1
(1%) |
2
(2%) |
91 |
1990
|
33
(31%) |
5
(5%) |
7
(6%) |
2
(2%) |
3
(3%) |
6
(6%) |
46
(43%) |
2
(2%) |
3
(3%) |
107 |
1995
|
39
(25%) |
9
(6%) |
18
(12%) |
2
(1%) |
2
(1%) |
18
(12%) |
57
(37%) |
6
(4%) |
2
(1%) |
153 |