Les systèmes mixtes avec compensation (SMAC), qui servent en Allemagne (voir Allemagne : le premier système mixte avec compensation), en Nouvelle-Zélande (voir Nouvelle-Zélande : une démocratie à la westminster solidement ancrée qui passe à la RP), en Bolivie (voir Bolivie : réforme électorale en amérique latine), en Italie, au Mexique, au Venezuela et en Hongrie, tentent de combiner en un seul système électoral les aspects positifs des systèmes électoraux majoritaires et des systèmes RP. Une proportion du Parlement (environ la moitié dans le cas de l'Allemagne, de la Bolivie et du Venezuela) est élue par des scrutins majoritaires, normalement à partir de circonscriptions uninominales, et les autres sont élus par RPSL. Cette structure pourrait paraître semblable au système mixte sans compensation décrit plus tôt; mais la distinction principale est que le SMAC permet d'utiliser la liste des sièges RP pour compenser toute disproportionnalité dans les sièges de circonscriptions. Par exemple, si un parti remporte 10 % des votes nationaux mais aucun siège de circonscription, on lui accordera un nombre de sièges issus de la représentation proportionnelle à scrutin de liste pour que leur représentation atteigne approximativement 10 % du parlement.
À une exception près, dans les sept pays qui utilisent le SMAC, tous les sièges des circonscriptions électorales sont élus par SMU, alors qu'en Hongrie on utilise le système à deux tours décrit précédemment. L'Italie utilise une méthode considérablement plus compliquée, réservant un quart des sièges au parlement pour compenser les votes gaspillés dans les circonscriptions uninominales. Le Venezuela compte 102 sièges SMU, 87 sièges RPSL et 15 sièges RP compensatoires. Au Mexique, on réserve 200 sièges RPSL pour compenser les résultats inégaux normalement très prononcés des 300 sièges SMU, mais une loi limite à 315 sièges la représentation d'un seul parti au parlement, nombre qui est réduit à 300 sièges si ce parti a recueilli moins de 60 % des suffrages.