Les
systèmes mécaniques de vote revêtent plusieurs formes, depuis les pierres
(Grèce antique) aux machines (États-Unis et autres pays), en passant par les billes
(Gambie). Les machines de vote sont maintenant considérées comme étant
dépassées, même si elles avaient initialement accéléré le dépouillement des
scrutins et relativement amélioré sa précision.
**Systèmes
mécaniques de vote et de dépouillement**
Les
machines de vote à levier mécanique ont servi pour la première fois à Lockport
(État de New York, États-Unis) en 1892. Elles étaient connues à l’époque sous
le sobriquet de « l’isoloir automatique de Myers ». En 1960, elles
étaient utilisées par plus de la moitié de la population électorale des États-Unis.
Aux élections présidentielles américaines de 1996, elles ont été utilisées par
20,7 % des électeurs. Dans ce pays, ces machines de vote ont été mises au
rebut en 2006.
Sur une
machine de vote à levier mécanique typique, le nom de chaque candidat ou chaque
réponse possible à un référendum correspond à un levier spécifique sur un
tableau rectangulaire placé à l’avant de la machine. Un ensemble de bandes
imprimées visibles aux électeurs associe un candidat ou un choix de réponse à
un levier. Les leviers sont en position horizontale tant que l’électeur n’a pas
encore voté.
En
entrant dans le compartiment de vote, l’électeur tire une poignée qui active la
machine et ferme un rideau de confidentialité. L’électeur baisse alors les
leviers voulus pour indiquer son choix. Ces machines sont conçues pour empêcher
l’électeur d’effectuer plus de choix que permis. Lorsque le vote a eu lieu, l’électeur
quitte l’isoloir en ouvrant le rideau de confidentialité à l’aide de la
poignée. Les leviers sont automatiquement remis à la position horizontale pour
le prochain électeur.
Dès que
le vote est fait et que les leviers sont remis à zéro, une roue de comptage
située dans la machine effectue une rotation d’un dixième de tour, ce qui
correspond à un suffrage. Cette roue en actionne une autre après dix votes,
laquelle en entraîne une autre qui dénombre les centaines de votes, le maximum
de suffrages permis par ce mécanisme étant de mille. Ces compteurs sont censés
être remis à zéro avant l’envoi des machines aux lieux de vote, ce que
vérifient les inspecteurs électoraux et les agents des bureaux de vote.
À la
clôture de la période du vote, si toutes les roues ont fonctionné normalement,
la position de chacune d’elles indique le nombre de suffrages exprimés sur le
levier qui le guide. Les compteurs doivent rester verrouillés jusqu’à la
publication définitive des résultats de l’élection ou pour une durée établie
selon le code électoral applicable. Les agents des bureaux de vote (parfois un
inspecteur électoral) doivent noter l’état des compteurs et communiquer les
résultats aux autorités électorales locales qui sont chargées du dénombrement
des suffrages. En général, les représentants des partis et les observateurs
électoraux sont également autorisés à noter les décomptes des votes indiqués
par les machines.