La
sophistication grandissante de la technologie informatique, vers la fin des
années 1990, a conduit à la plus récente nouveauté dans l’évolution des
systèmes de vote : les systèmes d’enregistrement électronique direct (EED).
En Belgique,
au Brésil, en Inde et au Venezuela, la plupart sinon la totalité des électeurs
votent au moyen de l’EED. Aux États-Unis et dans d’autres pays, un nombre
croissant d’électeurs font de même.
Les électeurs
utilisant l’EED indiquent leur suffrage directement dans un appareil
électronique doté d’un écran tactile, d’un clavier ou d’un appareil similaire.
Si les électeurs doivent inscrire le nom de leur candidat choisi sur le
bulletin, un clavier alphanumérique peut être fourni.
Avec les
systèmes EED, les bulletins de vote imprimés ne sont plus nécessaires. Les
données du scrutin sont stockées par un appareil électronique sur un disque
dur, une disquette, un CD ou une carte à puce. Pour des fins de sauvegarde et d’audit,
certains systèmes copient les données du scrutin sur plus d’un support de
stockage. Par exemple en Belgique, chaque vote est enregistré à la fois sur un
disque dur et sur une carte à puce remise à l’électeur. Après le scrutin, l’électeur
place sa carte dans une urne. Cette carte sert de sauvegarde en cas de panne du
disque dur ou d’outil de vérification des données de ce dernier.
À la
clôture du scrutin, les données provenant de plusieurs lieux de vote sont
consolidées dans un ordinateur central qui détermine les suffrages totaux. Le
transfert sur cet ordinateur se fait au moyen de supports amovibles (CD,
disquettes, etc.) ou par réseau informatique.
Depuis
une dizaine d’années, le téléphone a aussi été utilisé comme un système EED. En
se servant des touches de leur téléphone, les électeurs s’identifient grâce à
un numéro personnel puis enregistrent leur vote dans un système informatisé, en
suivant des directives préenregistrées.
À l’instar
du vote par Internet ou par téléphone, le vote à distance par EED soulève des questions
d’identification et d’authentification des électeurs, et de protection du
secret du vote. À ce jour, ces problèmes n’ont pas encore été résolus de
manière satisfaisante.