Différentes traditions en matière de législation accordent une importance différente au droit écrit relativement aux médias ou à tout autre aspect des questions nationales. Les pays qui ont adopté le droit civil ou qui maintiennent une tradition de socialisme ont habituellement des lois qui régissent les médias. Les pays de common law pour leur part n'en ont pas, adoptant plutôt l'attitude que les médias sont assujettis à la législation commune au pays, sauf dans des domaines étroitement définis (voir Jurisprudence touchant les médias).
Les variantes des divers systèmes ne permettent pas de faire une évaluation généralisée des lois touchant les médias en vigueur dans ces pays. Nous tâcherons plutôt d'énumérer les principes qui découlent des diverses pratiques internationales pour offrir un aperçu de ce que les lois qui offrent un degré acceptable de liberté des médias pourraient permettre.
- Tout individu serait libre d'établir une entreprise médiatique pourvu qu'il respecte les lois fondamentales du pays visant les entreprises commerciales. Il n'existerait aucune procédure régissant la délivrance des licences pour les médias de presse. Les organes de radiodiffusion pourraient se voir accorder des licences par un organisme public de réglementation en fonction de normes précises (voir Réglementation existante des médias).
- Toute personne serait libre de pratiquer la profession de journaliste, sans devoir démontrer d'aptitudes spécifiques ou avoir à s'enregistrer comme tel.
- Les lois touchant la diffamation dicteraient les recours à imposer dans les cas d'atteinte à la réputation, sans que ce soit considéré comme un acte criminel. Les politiciens et autres personnalités publiques se verraient accorder moins de protection que l'individu dans les cas de diffamation (voir Critiquer les politiciens et le gouvernement).
- Les lois sur la sédition ne pénaliseraient pas les journalistes ou les autres personnes pour la simple raison d'avoir exposé les faits ou pour avoir émis des opinions. Les dispositions touchant les conditions de sécurité publique seraient très restrictives et ne s'appliqueraient que dans les cas réels de menace à la nation et non dans le but de permettre aux politiciens ou aux organismes du gouvernement de se dérober à la transparence.
- L'information officielle serait perçue comme étant la propriété du peuple et ne serait considérée privée que dans le but de protéger la sécurité du pays ou pour des raisons spécifiquement énoncées. Il devrait exister des mécanismes pour permettre l'accès du public à l'information officielle.
- Les journalistes ne seraient pas obligés de dévoiler leurs sources confidentielles d'information sauf dans des cas très restreints comme lorsque cette protection pourrait nuire à une enquête criminelle et que l'information n'est disponible d'aucune autre source.