L'obligation des médias privés ou gouvernementaux de publier ou diffuser les opinions de l'opposition découle de l'interdiction de la discrimination dans l'exercice des droits. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que d'autres pactes relatifs aux droits de l'homme soutiennent cette idée. Cela signifie que si le parti au pouvoir a la possibilité d'exercer son droit de liberté d'expression en utilisant les médias du gouvernement, les partis de l'opposition doivent avoir le même droit.
La Commission européenne des droits de l'homme a rejeté une demande reçue d'une association qui s'était vue refuser du temps d'antenne pendant une élection par la British Broadcasting Corporation. La Commission a déclaré que, même s'il n'existe aucun droit général à l'accès aux médias de diffusion, les partis politiques doivent avoir un tel accès sur une base équitable. Elle a donc déclaré «qu'il va de soi que la liberté de transmettre de l'information et des idées comprise dans le droit de liberté d'expression garanti par l'article 10 du Pacte ne peut être interprétée comme accordant du temps d'antenne aux citoyens privés pour émettre leurs opinions. D'un autre côté, la Commission considère que le fait de refuser du temps d'antenne à un ou plusieurs groupes ou personnes peut, en certaines circonstances, être questionné en invoquant l'article 10 ou les articles 10 et 14 (conjointement) du Pacte (interdire la discrimination). Une telle situation se produirait, en principe, si un parti politique se voyait refuser du temps d'antenne en temps d'élection alors qu'il serait accordé à d'autres partis.» 22