Les partis politiques, les candidats et les médias mènent des sondages pour mesurer l’appui que les électeurs accordent aux divers candidats ou partis. Les sondages sont également utilisés pour cibler les campagnes et pour élaborer et améliorer les messages destinés aux électeurs. Lorsque les résultats d’un sondage sont annoncés publiquement, la méthodologie doit habituellement être rendue publique afin que les utilisateurs puissent juger de la valeur du sondage. Au Canada, ces renseignements comprennent le nom du sondeur et du commanditaire, la période de collecte de données, la population de référence du sondage, le nombre de personnes contactées, la marge d’erreur des résultats présentés, le libellé des questions posées ainsi que le moyen d’obtenir des informations méthodologiques détaillées.
Le moment de l’annonce des résultats de sondages peut soulever une question d’intégrité. Les résultats d’un sondage risquent d’influencer les électeurs indécis et de créer un mouvement en faveur d’un candidat. Il se peut aussi que des électeurs croient que l’élection est déjà décidée et choissent de ne pas voter.
Pour éviter ce type des problèmes, certains régimes interdisent l’annonce des résultats de sondages à des moments stratégiques – habituellement juste avant le jour du vote. Ces règles peuvent varier : au Mexique, l’annonce d’un sondage qui prédit le vainqueur à moins de huit jours avant la fermeture des bureaux de vote représente une infraction; au Canada, la loi interdit la publication des résultats de sondages pendant les trois derniers jours de la campagne électorale; alors qu’au Danemark, il n’y a aucune restriction concernant la publication des sondages.