À la différence des autres groupes d’intérêt particulier, les
organisations non gouvernementales (ONG) reposent sur le concept qu’elles
doivent agir dans l’intérêt public, de manière éthique, et qu’elles ne doivent
pas être organisées comme des entreprises lucratives. Bien que les ONG n’aient
aucun but lucratif à la base, il ne leur est pas interdit d’exercer certaines
activités lucratives, à la condition que celles-ci soutiennent leurs autres
objectifs et y soient liées.
Contrairement aux autres groupes d’intérêt particulier qui ne
jouent normalement aucun rôle officiel dans le processus électoral, les ONG
peuvent y participer en tant qu’observatrices indépendantes. Celles qui se sont
constituées à cette fin poursuivent généralement une mission de protection et
de défense des droits de l’homme, de promotion de la démocratie et d’amélioration
du processus électoral [1]. Souvent, les autorités électorales examinent également leurs
activités antérieures dans ces domaines en plus de leur charte.
Lors d’élections, les observations et les comptes rendus des ONG
contribuent à la transparence des opérations. Ces organisations peuvent
également contribuer à la transparence du financement des campagnes en
surveillant étroitement et en rendant publiques les contributions fournies et
les dépenses engagées. Elles peuvent mettre en œuvre des programmes d’éducation
des électeurs, avec l’aide parfois des autorités ou de sources internationales
d’aide, et aider à la diffusion des informations relatives aux élections.
Au-delà du processus électoral proprement dit, elles peuvent influencer les
décideurs politiques et les administrateurs électoraux en faveur de l’amélioration
des politiques électorales et des lois protégeant les droits et libertés
individuels ou en faveur d’une réglementation plus efficace, notamment en
matière de financement des campagnes.
[1] C’est le cas de plusieurs pays des Balkans, parmi lesquels l’ex-République
yougoslave de Macédoine et la Roumanie.