Comptage des bulletins
À l'ouverture des bureaux de vote, les bulletins (et les enveloppes s'il y a lieu) reçus de l'organisme électoral sont comptés et le nombre est inscrit au formulaire d'inventaire des bulletins de vote (voir Ballot paper account England - reconciliation form), ou au registre des votes (voir Cahier du scrutin -Élections Canada). À la fermeture des bureaux de vote, la première étape avant de trier et compter les bulletins est de faire l'inventaire des bulletins et les enveloppes inutilisés (s'il y a lieu), des bulletins utilisés et des bulletins gâtés. Jusque-là, l'urne est toujours fermée. Pour les instructions de fermeture, voir Directives pour la fermeture du bureau de scrutin -Élections Canada.
Le total doit correspondre au nombre de bulletins reçus à l'ouverture du bureau. Une vérification du nombre d'électeurs qui ont voté le jour du vote doit également être faite en utilisant la liste des électeurs marquée et les entrées dans le registre des votes. Il est important de garder des inscriptions justes sur le nombre de bulletins utilisés par chaque bureau de vote. Ceci permettra à l'organisme électoral de démontrer que tous les bulletins utilisés à chaque bureau sont réels et que des bulletins n'ont pas été déposés frauduleusement dans les urnes ou sortis du bureau de vote.
Divergences
Advenant qu'il y ait des divergences lors de l'inventaire, le compte devrait être repris en vérifiant les observations consignées au registre des votes relativement aux bulletins gâtés, et en recomptant les bulletins inutilisés et les talons des bulletins utilisés (s'il y a lieu). Si les divergences demeurent, il faut alors vérifier auprès des autorités supérieures (un gestionnaire de l'organisme électoral) le nombre de bulletins (et enveloppes) envoyés au bureau de vote afin de comparer les nombres et de les informer de la situation. Tenir les autorités supérieures informées de tout problème fait partie de la transparence requise à une élection ou référendum. Si le problème n'est pas résolu, les modifications ou changements au registre des votes, au formulaire d'inventaire des bulletins, à la feuille de comptage et au relevé des votes doivent être complétés afin que tous les formulaires reflètent les nombres appropriés de bulletins de vote. Afin de valider ces nouveaux chiffres, et pour s'assurer que tous ceux qui devraient être au courant de la situation le sont et qu'ils sont d'accord, les préposés au bureau de vote et les représentants des partis politiques et des candidats présents au dépouillement devraient signer les formulaires et le registre du vote.
Cette première réconciliation terminée, le responsable du dépouillement devrait vérifier que le scellé n'a pas été brisé et que le numéro de série est bien le même que celui noté à l'ouverture du bureau. Si on utilise un cadenas, le responsable demande au détenteur des clés d'ouvrir l'urne. Ce renseignement devrait être consigné au registre des votes.
L'urne est ouverte, son contenu vidé sur la table; les bulletins (ou enveloppes) sont comptés et leur nombre comparé aux nombres obtenus plus tôt. Le nombre de bulletins (ou enveloppes) dans l'urne doit correspondre au nombre d'électeurs qui ont voté, un nombre qui peut être obtenu en comptant le nombre de talons s'il y a lieu (le nombre de bulletins utilisés), les bulletins non utilisés moins le nombre de bulletins gâtés. Une autre réconciliation devrait se faire après le compte des bulletins pour chaque candidat, parti politique ou option pour vérifier si le total des chiffres est exact avant de remplir le relevé des votes pour le bureau.
S'il y a divergence, le compte devrait être répété jusqu'à ce que le ou les bulletins manquants soient retrouvés, même s'il ne manque qu'un seul bulletin. Si après vérification les bulletins manquants n'ont pas été retrouvés, l'organisme électoral devrait en être informé, et une vérification de l'inventaire des bulletins devrait être faite (surtout la vérification du nombre de bulletins envoyés au bureau de vote). Encore une fois, si aucune solution n'est trouvée, les changements appropriés devraient être apportés aux formulaires signés par les préposés et par les représentanats. Ce nouveau chiffre devrait alors devenir le chiffre officiel pour le bureau de vote.
Dans certaines administrations, si l'inventaire des bulletins ne peut être réconcilié, ou si la divergence ne se retrouve pas à l'intérieur d'une certaine tolérance (c.-à.-d. que la différence est plus de deux, trois ou cinq bulletins), la législation, des règlements ou des directives peuvent exiger l'arrêt de toutes les procédures de dépouillement. Si des divergences sérieuses sont découvertes, les règles locales peuvent s'appliquer. Dans certains cas, s'il y a de sérieux soupçons de fraude, il peut devenir nécessaire de retarder l'ouverture de l'urne et du dépouillement jusqu'à ce que l'organisme électoral fasse enquête sur le problème et prenne une décision relativement à cette urne. Les préposés au bureau de vote et les autres participants au processus devraient être mis au courant de ces dispositions lors de leur formation.
Dans le cas d'élections multiples (présidentielle, municipale, législative) tenues la même journée, il arrive souvent que des bulletins se retrouvent dans la mauvaise urne. Dans de tels cas, les préposés au bureau devraient placer les bulletins dans les urnes appropriées, réconcilier tous les bulletins et faire un rapport sur chaque cas. L'étape suivante est de réconcilier le compte des bulletins. S'il n'existe aucune divergence, le préposé au bureau de vote peut commencer à compter.