De nombreux partis politiques appartiennent à des groupes internationaux de partis de même opinion (voir Contributions étrangères). Les groupements principaux sont l'Internationale socialiste, l'Internationale libérale, l'Union internationale démocrate (une organisation de partis conservateurs) et l'Internationale démocrate chrétienne. Que ce soit par le truchement de ces « Internationales » ou sur une base plus individuelle, les partis politiques donnent parfois une aide pratique à leurs homologues étrangers. Cette assistance peut prendre l'aspect d'une formation aux organisateurs et dirigeants de parti; parfois elle comporte une assistance financière directe ou une aide en nature (telle que la fourniture de papier journal, d'équipement d'imprimerie ou même de véhicules pour permettre aux organisateurs du parti dans le pays récipiendaire de se rendre dans les régions lointaines).
Parfois les fonds pour activités de solidarité internationale viennent d'adeptes du parti idéologiquement motivés dans le pays donateur; parfois des groupes d'émigrés dans le pays donateur aident à financer des partis politiques et des candidats dans leurs anciennes patries, en particulier lorsque celles-ci organisent des élections démocratiques après une période de gouvernement non démocratique.
Au demeurant, les fonds pour assistance de parti à parti ont souvent émané non d'individus mais des gouvernements des pays donateurs. À la suite de la révolution russe de 1917, le nouveau régime bolchevique créa l'Internationale communiste (Komintern) pour servir de filière à la fourniture d'argent et d'autres formes d'assistance visant à former des partis communistes dans d'autres pays. Les fonds transmis par le Komintern étaient supposés venir de citoyens soviétiques ordinaires; en fait, ils étaient une aide d'État de l'Union soviétique. Dans les années 1930, le régime hitlérien usa de liens de parti à parti pour exporter le nazisme et pour mener des campagnes de subversion, en particulier en Europe centrale.
Après la Deuxième Guerre mondiale, les filières de parti furent utilisées une fois de plus par les deux camps dans la guerre froide pour exporter de l'influence politique. Tandis que l'Union soviétique continuait d'appuyer les partis communistes d'outre-mer et autres organisations sympathiques (telles que des syndicats, mouvements de libération et journaux choisis), les États-Unis et ses alliés aussi faisaient des paiements fréquents et importants à des politiciens et à des partis anti-communistes dans des pays menacés par une infiltration soviétique. Les internationales de parti paraissent avoir servi de temps en temps comme une des filières pour de telles activités. Seulement, la mesure dans laquelle elles agissaient comme conduits pour de l'argent des services de renseignements est encore toujours une question incertaine et controversée.
À partir du début des années 1960, le gouvernement ouest-allemand commença à canaliser systématiquement une portion de son budget d'assistance étrangère par le truchement d'une série de fondations allemandes (voir Fondations politiques). Chaque fondation était reliée, bien que juridiquement indépendante, à un des principaux partis politiques ouest-allemands. Par exemple, la Konrad Adenauer Stiftung était reliée aux chrétiens démocrates; la Friedrich Ebert Stiftung était en relation avec les démocrates sociaux; et la Friedrich Naumann Stiftung était en cheville avec les démocrates libres. Les Stiftungen (fondations) étaient presque entièrement dépendantes des fonds publics. Elles agissaient en tant que conduits pour l'assistance à des partis politiques, des syndicats et des groupes civiques de même opinion à l'étranger. Souvent leur assistance allait à des fondations parallèles reliées à des partis politiques dans les pays récipiendaires. À partir des années 1960, la Konrad Adenauer Stiftung était une filière importante pour l'assistance aux partis et unions de centre-droite en Amérique latine; dans la même période, la Friedrich Ebert Stiftung concentrait son aide sur les régimes socialistes naissants dans les pays d'Afrique nouvellement indépendants.
Au début des années 1980, le Congrès des États-Unis créa le National Endowment for Democracy (dotation nationale pour la démocratie). Une des principales fonctions de ce nouvel organisme était de fournir des fonds publics aux activités d'outre-mer des deux principaux partis politiques des États-Unis (encore que sur une échelle beaucoup plus petite que ceux donnés aux fondations politiques ouest-allemandes). Le National Democratic Institute for International Affairs (NDI) et le National Republican Institute for International Affairs (NRI) furent fondés, avec siège central à Washington, pour recevoir et distribuer cette nouvelle source de financement. Dans la suite, le NRI fut rebaptisé International Republican Institute (IRI). À l'instar de leurs homologues ouest-allemands, ces instituts étaient juridiquement indépendants de leurs partis apparentés, mais la composition de leurs conseils d'administration assurait une étroite connexion entre chaque parti et son institut international.
En Grande-Bretagne, la Westminster Foundation for Democracy, établie en 1992, fournit du financement - principalement en provenance du Foreign and Commonwealth Office - pour des projets de développement de la démocratie outre-mer. La moitié de ses fonds sont alloués aux partis politiques représentés à la Chambre des communes. D'autres gouvernements qui maintenant donnent des fonds publics à leurs partis politiques nationaux (ou à des fondations liées à ces partis) en vue d'une aide politique outre-mer sont notamment l'Autriche, les Pays-Bas et la Suède.