Dans certains pays, comme la Grande-Bretagne, tous les candidats se présentent sur une base individuelle. Les règles pour les candidats présentés par les partis politiques ne sont pas différentes des autres quant aux procédures à suivre. Dans d'autres pays, les procédures pour indépendants diffèrent de celles pour les candidats de partis.
Par exemple, en Australie, les candidats indépendants et les candidats proposés par des partis politiques non enregistrés ne peuvent avoir sur les bulletins de vote une étiquette ou une description accolée à leur nom. Ils n'ont pas droit non plus à une assistance financière de l'État pour leurs dépenses électorales (voir Autres élections).
Dans des pays comme les États-Unis, il y a des obstacles spéciaux que les indépendants et les membres de petits partis doivent franchir avant que leur nom ne paraisse sur le bulletin de vote. Ces candidats sont tenus de rassembler un grand nombre de signatures pour appuyer leur candidature, tandis que les candidats des deux partis établis - les républicains et les démocrates - sont exemptés de cette exigence (voir Signatures).
Dans des pays à représentation proportionnelle (RP), les candidats indépendants sont soumis à un traitement spécial selon la forme de représentation proportionnelle. Le système allemand de membres additionnels, par exemple, prescrit que la moitié des sièges sont à remporter dans des compétitions de circonscriptions uninominales et l'autre moitié à allouer selon le principe de la proportionnalité. Il est, dès lors, loisible à un candidat indépendant de disputer un siège de la première catégorie. En revanche, il ne lui est pas possible de remporter un siège de la deuxième catégorie, à moins de créer une liste avec un grand nombre d'autres candidats, qui ensemble ont des chances de dépasser le seuil des 5 % du vote national. C'est le pourcentage requis pour gagner tout siège de la catégorie proportionnelle.
De même, au Japon, les candidats indépendants ne peuvent se présenter dans des circonscriptions à représentation proportionnelle ni à la Basse ni à la Haute Chambre sans la sanction d'un parti, car le bulletin de vote invite l'électeur à choisir le nom d'un parti, non d'un candidat.
Dans les pays à système électoral majoritaire, la loi peut empêcher des individus indépendants de se présenter comme candidats à une charge élective. C'est notamment le cas de la Tanzanie, où un parti politique doit présenter des candidats au parlement national. En même temps, il y a des lois rigoureuses et restrictives concernant l'enregistrement des partis. Cette combinaison de règlements a pour effet de favoriser les candidats du parti politique dirigeant, qui s'est maintenu au pouvoir depuis l'accession du pays à l'indépendance de la domination britannique. L'interdiction de candidats indépendants handicape dans certaines circonscriptions les efforts entrepris par des individus qui sont opposés au gouvernement, et qui peuvent être bien connus et appréciés localement.