Si un siège devient libre entre deux élections, souvent les systèmes de représentation
proportionnelle à scrutin de liste vont pourvoir celui-ci avec le candidat sur
la liste du parti qui suivait l’ancien représentant, écartant de ce fait la
nécessité de tenir une autre élection. Pour leur part, les systèmes à majorité
simple ont souvent des dispositions qui prévoient la tenue d’une élection
partielle si un siège devient vacant. Si on a recours à d’autres systèmes, il
est possible de s’appuyer sur l’une ou l’autre approche : l’Irlande
organise des élections partielles sous le système de scrutin à vote unique
transférable pour l’assemblée législative, alors que l’Australie n’y a pas recours lorsque
vient le moment de pourvoir des sièges vacants au Sénat. De même, il est
possible d’éviter la tenue d’élections partielles en élisant des remplaçants
lors de l’élection des représentants, comme c’est le cas en Bolivie. Les
élections partielles sont de moindre envergure et donc moins coûteuses que les
élections générales. Toutefois, dans certains pays, elles peuvent peser
lourdement sur les finances de l’État et, en conséquence, il arrive que des
sièges demeurent vacants pendant une longue période, étant donné l’incapacité à
organiser des élections partielles. C’est un problème particulièrement épineux dans
certains pays de l’Afrique australe où l’épidémie de VIH/sida est souvent à la
base d’un grand nombre de sièges vacants entre les élections. Dans certaines
circonstances, l’incidence politique des élections partielles peut être
beaucoup plus grande que le simple fait de remplacer une personne; par exemple,
elles peuvent servir à évaluer la performance d’un gouvernement à mi-mandat. En
outre, si le nombre de sièges
vacants à pourvoir au cours d’un mandat parlementaire s’avère important, cela peut
venir modifier la composition de l’assemblée législative ainsi que les assises
du pouvoir du gouvernement.

