Il existe un rapport entre le niveau
de participation à l’élection et le système électoral choisi. De manière
générale, les systèmes de représentation proportionnelle génèrent une
participation plus importante. Dans les systèmes à majorité simple, la
participation tend à être plus importante si on s’attend à des résultats plus
serrés au niveau national que si la victoire de l’un des partis en présence semble
acquise, et elle est encore plus élevée dans les circonscriptions où l’on s’attend
à des résultats encore plus serrés.
Afin d’accroître la légitimité issue
des élections, certains pays, notamment plusieurs des anciennes républiques de
l’Union soviétique de l’ère communiste, ont introduit un niveau minimal requis
de participation électorale : par exemple, si la participation dans une
circonscription électorale n’atteint pas 50 %, on pourra considérer que l’élection
n’est pas valide. Cependant, l’utilisation des seuils obligatoires au chapitre
de la participation électorale peut s’avérer cauchemardesque sur le plan administratif si, lors d’élections
successives, on n’arrive pas à atteindre les seuils requis de participation,
laissant les circonscriptions dans une véritable impasse. Par exemple, l’Ukraine
a mis de côté les dispositions sur le taux de participation obligatoire lors
des élections de 1998 après qu’une succession d’élections partielles en 1994 a
échoué à atteindre le taux de participation requis.
Plusieurs pays abordent la question de la participation en instituant le
vote obligatoire, comme c’est le cas, entre autres, en Australie, en Belgique,
en Grèce et dans plusieurs pays d’Amérique latine. En revanche, nombre d’autres
pays rejettent le principe du vote obligatoire. Même celui-ci est probablement compatible avec n’importe
quel système électoral, la décision d’y avoir recours peut être envisagée simultanément
avec d’autres questions connexes touchant à la participation.

