Les électeurs qui sont à l’extérieur du pays et ceux qui sont déplacés à l’intérieur du pays, indépendamment de leur choix personnel, présentent un défi particulier pour les programmes de formation électorale. Dans certains cas, il ne pourrait y avoir que très peu de gens dans cette catégorie. Mais dans plusieurs pays qui ont connu des conflits internes, par exemple en ex-Yougoslavie, dans le Caucase et dans certaines parties de l’Afrique, plusieurs personnes ont choisi de s’exiler, sont devenues des réfugiés ou ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays.
Évidemment, il y a des gens qui seront en mesure de retourner dans leur pays de leur propre gré ou de rentrer au domicile qu’ils occupaient avant les élections; mais il faudra probablement porter assistance à de nombreuses personnes au chapitre du rapatriement, et ce rapatriement pourrait survenir quelques jours avant le jour du scrutin ou tout juste après celui-ci, auquel cas il pourrait être nécessaire de prendre des dispositions sur le plan électoral pour ces personnes qui se trouvent à l’extérieur du pays. De fait, l’information au sujet du vote, du système de gouvernement et de l’organisation qui suivra autour du pouvoir pourraient être nécessaire pour rassurer ces groupes qu’il vaut la peine de continuer d’envisager l’option du retour.
En conséquence, il faudra mettre au point des programmes de formation électorale à leur intention. Il sera probablement plus facile d’y parvenir si on en est mesure de déterminer les groupes de réfugiés ou de personnes déplacées; en revanche, voilà une tâche qu’il pourrait être impossible de réaliser si l’on a affaire à un petit groupe d’exilés, qui devront alors s’identifier et s’organiser eux-mêmes pour obtenir l’information.
Quel que soit le groupe, il sera important de comprendre les conditions qui les ont amenés à quitter le pays ou qui ont occasionné leur déplacement à l’intérieur de celui-ci, la manière dont ils sont pris en charge hors du pays ou de leur domicile (y compris leur statut juridique), et les organisations qui pourraient actuellement travailler avec eux.
Heureusement, le déplacement de grands groupes de réfugiés vers d’autres pays ou de grands groupes de personnes vers de nouvelles collectivités à l’intérieur d’un pays s’accompagne d’une aide, même si ceux qui apportent cette aide se sentent souvent impuissants et possèdent peu de ressources. Aussi, des solutions politiques contribuant fortement à la probabilité que les gens puissent être rapatriés seront probablement les bienvenues; en conséquence, les organisations pourraient alors se montrer réceptives à l’idée d’obtenir et de distribuer du matériel sur la formation électorale.
Les services et les réseaux d’appui aux réfugiés
Pour la même raison, et en dépit du fait qu’il soit peu probable que chaque électeur qui est un réfugié ou une personne déplacée à l’intérieur du pays ait recours à ces services, les communications électroniques au moyen du Web ou les babillards informatiques peuvent constituer des moyens utiles pour rejoindre les organisations se trouvant dans des lieux extrêmement éloignés et de leur transmettre de l’information. D’autres moyens pourraient comprendre la diffusion d’émissions à la radio ou la distribution de pamphlets à grande échelle.
Une autre méthode pourrait être la formation du personnel sur le terrain qui est en charge des services de communication et de bien-être, de manière à ce qu’il puisse répondre aux questions se rapportant aux élections. En raison de ces moyens et d’autres semblables, les formateurs voudront participer aux efforts qui sont organisés en vue de ramener les exilés et de rapatrier les réfugiés, entre autres pour y ajouter leur matériel et leurs messages aux autres qui doivent être véhiculés. De même, ils pourraient utiliser leurs compétences afin d’évaluer si dans l’ensemble, les méthodes de communication prévues auront l’effet escompté.