Les pressions qu’exercent un système
électoral sur la capacité administrative d’un pays découlent principalement de
son histoire, du contexte, de l’expérience et des ressources; mais en jetant un
coup d’œil aux différentes variables administratives et relatives aux coûts, on
obtient certains indices sur les coûts que les divers systèmes peuvent
engendrer. Les systèmes de représentation proportionnelle à scrutin de liste,
notamment les systèmes avec liste fermée, se classent bien sur le plan des
coûts, qui sont peu élevés, et des ressources administratives, dont ils ont peu
besoin. Il en est de même pour le système de scrutin majoritaire plurinominal à
liste de parti. Viennent ensuite les systèmes de scrutin à vote unique non
transférable, de scrutin avec vote limité, puis les systèmes de scrutin
majoritaire plurinominal et uninominal; suivent les systèmes de scrutin à vote
alternatif et à vote unique transférable, le système parallèle, la méthode
Borda et le système de scrutin mixte avec compensation. Le système à deux tours
est le plus susceptible d’exercer des pressions sur la capacité administrative d’un pays.

