Les publications illustrées de type bande dessinées, caricatures ou livre d’images peuvent être fort utiles pour créer un impact auprès de certains auditoires. Il convient de noter toutefois qu’il faudra faire attention d’utiliser un langage simple si l’on s’adresse à des gens peu instruits.
Les bandes dessinées
Les gens qui peuvent lire et qui regardent parfois des films (que ce soit à la télévision ou au cinéma) aiment les histoires illustrées à la manière d’une bande dessinée, où se conjuguent une histoire, des dialogues et des illustrations.
En ayant recours au format de la bande dessinée, on opte pour de courtes histoires, où les personnages sont nombreux, familiers et auxquels les gens peuvent s’associer facilement. De même, on utilise des éléments qui, tout en étant connus, sont présentés dans des contextes qui sortent de l’ordinaire.
Par ailleurs, on observe une popularité croissante du roman illustré, un ouvrage plus long où les personnages peuvent être plus nombreux, et l’intrigue plus complexe. Quoique ce genre littéraire puisse s’apparenter à un roman comme on les connaît, dans bien des cas, il s’agira d’une combinaison de mots et d’illustrations tout à fait uniques.
Les journaux illustrés
Contrairement aux bandes dessinées, les journaux illustrés ont recours aux photos et aux mots plutôt qu’aux caricatures ou aux illustrations. Considérés comme des cousins de la bande dessinée, ils sont très populaires et rappellent les histoires d’amour et les feuilletons.
Ce format, tout comme la bande dessinée ou le roman illustré, peut servir à transmettre des messages au sujet de l’éducation à la citoyenneté et de la formation électorale.
La production
Lorsque l’on songe à la formation électorale, ce type de publication est souvent retenu car il présente une quantité limitée de texte et peut contenir des schémas expliquant les procédures entourant le vote, ou encore des images ou des photos des bulletins de vote. Les artistes locaux peuvent aussi dessiner de simples caricatures ou illustrations et celles-ci pourront être utilisées pour créer de petits livres qu’il sera facile de produire et, en plus, à faible coût.
Certains utilisent ce type de publication pour informer les lecteurs et raconter des histoires qui portent en elles des messages de formation.
D’autres ont recours au roman illustré afin de soulever des questions sociales et pour susciter l’action citoyenne.
Et tous permettent de communiquer au public une information de base en ayant recours aux couvertures extérieures et intérieures. Ainsi, la publication devient à la fois un souvenir et un objet de rappel, tout comme un outil à remettre aux personnes qui décident de prendre leur formation en mains.
Les limites
Toutefois, ces publications comportent des limites importantes ayant trait aux coûts et à l’auditoire cible.
Les coûts
La production d’une bande dessinée s’apparente à celle d’un livre, mais les coûts sont plus élevés en raison du nombre d’illustrations, surtout si celles-ci sont en couleur. Mais le coût principal réside dans la création.
Recourir aux services d’un illustrateur peut s’avérer dispendieux, d’autant plus s’il doit collaborer avec les rédacteurs, sinon faire lui-même ce travail. De même, il en coûte cher d’élaborer une histoire s’apparentant à ce que l’on retrouve dans les films ou les vidéos – et qui pourrait d’ailleurs servir à cette fin. De fait, plusieurs techniques modernes pour réaliser une bande dessinée (retour en arrière, plan rapproché, plan de coupe, etc.) ressemblent à celles employées au cinéma.
Les options possibles
Les documents illustrés peuvent prendre différentes formes. Outre le roman illustré ou la bande dessinée, on pourrait utiliser l’exemple des cartes postales illustrées et comportant du texte qui se retrouve régulièrement dans les publications pour enfants.
D’autres possibilités seraient le roman-photo ou encore un mélange de bande dessinée et de texte.
L’auditoire cible
On tient pour acquis que les bandes dessinées sont utiles pour les analphabètes car elles comportent très peu de mots. Mais dans les faits, la combinaison complexe de mots et d’images pourrait être très exigeante pour les personnes analphabètes ou qui commencent à lire. L’utilité de la bande dessinée pourrait s’avérer plus grande dans ces contextes où les gens sont jeunes, ont la possibilité d’étudier et sont d’un âge où l’on apprécie ce type de publication. Pour les formateurs électoraux, la bande dessinée ne sera probablement pas le premier choix comme outil de lecture, plutôt, on voudra rechercher un modèle plus simple et structuré.
À cet égard, le livre d’images, où le style littéraire de la nouvelle s’accompagne de photos, semble être beaucoup plus utile et accessible.
D’autre part, certaines personnes œuvrant dans des milieux assez modernes ont connu passablement de succès lorsqu’elles ont utilisé les bandes dessinées et les romans illustrés auprès d’auditoires tels que les jeunes, les citadins, ainsi que les personnes instruites ou disposant d’une certaine formation.
Ceci dit, pour un programme national de formation, il semble que globalement les bandes dessinées aient moins d’impact que ce que l’on pourrait croire; de même, en raison de leur coût, les retombées s’avèrent moins intéressantes. Au bout du compte, les bandes dessinées seront utiles si l’auditoire est en mesure de se concentrer et de bien comprendre le contenu.
La combinaison des médias
Certaines publications conjuguent, à différents niveaux, textes, journal illustré, illustrations diverses et bandes dessinées. Le danger ici serait de chercher à en faire trop; toutefois, cela pourrait fonctionner si la dimension humoristique domine.