Le titre de cette section a été choisi pour s’assurer que les formateurs ne limitent pas leurs choix éventuels à une forme particulière d’expression artistique. L’unique différence entre cette section et celle qui parle du théâtre d’intervention réside dans le lieu et les ressources disponibles.
Les spectacles de musique rock, les pièces de théâtre, la lecture de poèmes, la danse (les expressions traditionnelles et modernes), la musique et d’autres formes d’expression artistique peuvent tous être utilisés afin de promouvoir la participation citoyenne.
Souvent, on les utilise pour célébrer ou commémorer des événements politiques, afin d’aller chercher du soutien (personnel et financier) pour une cause politique, et pour rassembler les gens afin de leur transmettre, ne serait-ce que très brièvement, des messages sur la formation. C’est dans cette dernière catégorie qu’on retrouve des exemples ayant trait à la mobilisation et à la formation électorale, notamment dans le cadre d’activités culturelles destinées aux jeunes.
Souvent, la représentation est profane et ne se rapporte pas au message de formation, lequel apparaît alors comme un élément inopportun. Ceci ne le rend pas nécessairement non pertinent : un peu de sucre rend les médicaments moins désagréables, ainsi que le dit une chanson. Mais lorsqu’une forme d’expression artistique et un message s’unissent et communiquent une vision de la démocratie – même si cela n’est pas fréquent et peut s’avérer exigeant sur le plan scénique – les retombées sur le plan de la formation sont beaucoup plus importantes.
Dans les écoles, des tableaux historiques et la reconstitution d’événements à caractère social peuvent servir à informer et à éduquer. De son côté, le théâtre politique a joué un rôle en vue de mobiliser les gens en faveur d’une cause ou pour leur faire prendre conscience de certaines injustices. De même, il serait bien d’assister à la renaissance d’un art qui parle au nom des gens et des conditions qui sont les leurs dans les démocraties modernes existantes ou émergentes.
À cet égard, les formateurs devront contribuer à soutenir les artistes et à assurer leur liberté d’expression au sein des collectivités où ils travaillent, car il se peut que des tensions se manifestent entre les artistes et les personnes qui planifient l’élaboration de programmes très ciblés et très limités dans le temps et comportant quelques messages simples. Or, il importe de souligner qu’une telle collaboration pourrait permettre de créer un nouveau réseau d’alliés, de cerner des thèmes percutants pour la formation, et de s’assurer qu’un grand nombre de personnes, situées à différents endroits, puissent participer au programme de formation.