Le référendum italien de 1993, qui a
mené au changement et à l’adoption du système de scrutin
mixte avec compensation pour les élections de l’année suivante, a marqué
le début d’une série de changements importants aux systèmes électoraux partout
dans le monde. Toutefois, dans la grande majorité des cas, les changements apportés
ont été marginaux, avec une nouvelle formule de répartition des sièges, un
nouveau nombre des circonscriptions électorales ou un petit nombre additionnel de
membres nommés à l’assemblée
législative. Tout de même, plusieurs pays ont amorcé un processus de réforme
qui a changé complètement leur système électoral.
Comme le montre le tableau 1, la tendance est plutôt claire. La plupart des
pays qui ont modifié leurs systèmes électoraux l’ont fait dans le sens d’une
plus grande proportionnalité, soit en ajoutant un élément du système de représentation proportionnelle à un système à majorité simple (en créant un système parallèle
ou un scrutin mixte avec compensation), soit
tout simplement en remplaçant complètement l’ancien système par un système de représentation proportionnelle à scrutin de liste. Le
point commun est le mouvement d’un système à majorité simple vers un système
mixte, et il n’existe aucun exemple d’un changement en sens opposé. Tous les
nouveaux systèmes majoritaires viennent de la même famille, hormis le cas du
Madagascar qui est parti d’un système de représentation proportionnelle à
scrutin de liste pour aller non pas vers un système à majorité simple pur, mais vers un système hybride où la part occupée par le système de scrutin majoritaire uninominal est plus importante que celle
de la représentation proportionnelle à scrutin de liste.


