Les bulletins devraient être
aussi simples que possible afin d’optimiser la participation des électeurs et réduire le nombre de votes nuls. Souvent, pour représenter les partis, il
faudra utiliser des symboles, des photographies et des couleurs. Les bulletins
de vote sous le système majoritaire uninominal et le système de scrutin à vote alternatif
sont souvent les plus faciles à imprimer et, dans la plupart des cas,
contiennent un nombre de noms relativement petit. Les bulletins utilisés pour
le système à deux tours sont tout aussi simples, mais si un deuxième tour est
nécessaire, il faut alors imprimer de nouveaux bulletins de vote, ce qui dans
les faits vient doubler le coût de production; de même, il faut prévoir un laps
de temps suffisant afin de pouvoir imprimer les bulletins pour le deuxième
tour. Le système parallèle et le système de scrutin mixte avec compensation requièrent
souvent l’impression d’au moins deux bulletins de vote pour un seul jour de
vote et ils font usage de deux systèmes électoraux (ou plus), très différents,
avec des conséquences logistiques pour la formation des travailleurs électoraux
par rapport à la procédure de vote. Les bulletins de vote sous le système de scrutin à vote unique transférable
et non transférable, le système majoritaire plurinominal et la méthode Borda sont plus complexes que ceux du système
majoritaire uninominal, car on y trouvera un plus grand nombre de candidats et
donc plus de symboles et de photographies (si l’on a recours à ceux-ci). Enfin,
la complexité des bulletins de vote sous la représentation proportionnelle à
scrutin de liste peut être infinie. Ils peuvent être très simples, comme c’est
le cas dans un système à liste fermée, ou passablement
complexes comme dans le système de panachage que
l’on retrouve en Suisse.

