Comme les lois sont adoptées par les législateurs, ce sont eux en principe qui doivent en faire la rédaction, mais en réalité, les choses ne sont pas simples. Toute loi qui impose des règles aux médias est hautement sensible, même si elle vise à assurer le pluralisme et à permettre la libre expression de points de vue politiques différents.
En fait, tout bon processus législatif implique une certaine consultation et, en ce qui concerne la législation sur les médias et les élections, les intervenants suivants devraient participer au processus.
- Les médias eux-mêmes devraient être consultés directement, ainsi que par l’intermédiaire de leurs associations professionnelles et leurs syndicats.
- Les partis politiques devraient également y prendre part, étant donné qu’un des buts de la réglementation est de leur assurer l’accès équitable aux médias.
- Il importe de consulter tout organisme existant, que ce soit un organisme chargé de la distribution des fréquences ou un conseil des médias responsable d’énoncer et d’imposer des critères professionnels.
- De nombreux aspects du travail des médias en période électorale exigent de bons rapports avec les administrateurs électoraux, et ces derniers devraient donc également être consultés.
- Il importe finalement de consulter les électeurs, étant donné que leurs besoins en information constituent la raison d’être de tout le processus. Il va sans dire qu’il est peu pratique de consulter l’ensemble de l’électorat, mais il est possible d’impliquer des organismes représentant des électeurs qui ont des besoins particuliers en information : minorités ethniques ou nationales, femmes, personnes analphabètes ou personnes handicapées.