L’organisation d’une élection implique des communications constantes. À cet égard, les consultations entre l’OGE et les autres intervenants sont particulièrement utiles et efficaces.
En matière de médias, les principaux intervenants sont les suivants :
- l’organisme de gestion électorale lui-même;
- les représentants des médias : cadres supérieurs, rédacteurs en chef et reporters;
- les partis politiques et candidats;
- les organisations non gouvernementales, surtout celles qui défendent la liberté de presse ou qui surveillent le travail des médias;
- les représentants des électeurs, tels que des organisations communautaires.
Voici deux exemples concrets de la façon dont les consultations avec les intervenants peuvent fonctionner.
Avant les élections parlementaires de 2000 en Tanzanie, le Conseil des médias a convoqué une rencontre réunissant les médias, les groupes non gouvernementaux militant pour la liberté de presse et la commission électorale nationale. Les participations ont établi un code de conduite pour la couverture des élections. Le Conseil des médias et d’autres ONG ont alors mis sur pied un groupe de surveillance médiatique chargé de déterminer dans quelle mesure les médias se conformaient au code de conduite. Ce groupe faisait rapport régulièrement tout au long de la campagne et a remis un rapport final après les élections.
Le rapport final n’a été publié qu’après une consultation supplémentaire à laquelle ont participé tous les intervenants ainsi que les partis et les candidats. Les constatations du groupe de surveillance ont été débattues à fond, le code de conduite a été évalué et des leçons ont été tirées pour l’avenir.
Avant les élections de 2002 au Zimbabwe, l’organisme Media Monitoring Project Zimbabwe (MMPZ) a organisé une rencontre d’intervenants en vue de formuler des propositions pour un système d’accès direct aux médias pour les partis politiques. Les médias, les partis, l’OGE et les ONG ont été invités, de même que plusieurs organisations communautaires telles que des associations de résidents et des syndicats. La rencontre a réuni un grand nombre de participants, mais malheureusement pas l’OGE ni le parti au pouvoir. Le MMPZ avait préparé un document décrivant différentes formules possibles d’accès direct. Les participants ont débattu ces options en profondeur et sont finalement parvenus à un consensus sur une série de propositions. Cependant, à cause de l’absence de l’OGE et de l’un des principaux partis politiques, les propositions n’ont pas pu être adoptées.