Les codes de conduite sont des principes de base qui guident les médias et les journalistes dans leur travail. Ces codes peuvent être promulgués par des associations ou des syndicats de journalistes, des entreprises médiatiques, des organismes de réglementation (tels que les OGE) ou des journalistes eux-mêmes. Les codes de conduite sont plus efficaces quand ils sont le fruit d’un processus collectif réunissant les journalistes et leur direction. Il existe des codes de conduite généraux, comme celui qui a été adopté par la Fédération internationale des journalistes (http://www.ifj.org/fr/pages/a-propos-de-la-fij). Ce dernier énonce plusieurs principes applicables aux journalistes en période électorale :
- Exactitude
- Impartialité
- Honnêteté et résistance à la corruption
- Exclusion de tout langage ou sentiment qui incite à la violence ou à la discrimination
- Rectification en cas d’erreur factuelle de reportage
Les codes de conduite en matière de couverture électorale regrouperont à la fois des règles éthiques générales, qui sont applicables en toutes circonstances, et des règles éthiques propres aux périodes électorales. Voici une liste possible de règles provenant du code de conduite proposé par International IDEA (http://www.idea.int/), qui est issu lui-même de nombreux codes de différents pays :
- Le premier devoir du journaliste est de rapporter les faits avec exactitude et impartialité.
- Le journaliste ne rapportera que les faits dont il connaît l’origine et ne supprimera pas les informations essentielles.
- Le journaliste gardera le secret professionnel en ce qui concerne la source des informations obtenues confidentiellement.
- Le journaliste rapportera les faits de manière équilibrée. Si un candidat émet une allégation à l’égard d’un autre candidat, le journaliste cherchera autant que possible à obtenir des commentaires des deux camps.
- Le journaliste s’efforcera au mieux de rectifier toute information publiée ayant causé du tort du fait de son inexactitude.
- Dans la mesure du possible, le journaliste rapportera les points de vue des candidats et des partis politiques directement et dans leurs propres mots, plutôt que par le biais d’intermédiaires.
- Le journaliste évitera d’utiliser des propos ou d’exprimer des sentiments qui risquent d’inciter à la discrimination ou à la violence pour quelque motif que ce soit, y compris la race, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres et les origines sociales ou nationales.
- Lorsqu’il rapporte les opinions de ceux qui incitent à la discrimination ou à la violence, le journaliste fera tout son possible pour situer clairement ces opinions dans leur contexte et pour présenter le point de vue de ceux qui sont visés par les propos haineux.
- Le journaliste n’acceptera aucune récompense de la part d’un candidat ou d’un responsable politique.
- Le journaliste ne fera aucune promesse à un responsable politique concernant le contenu d’un reportage.
- Le journaliste rapportera les résultats des sondages d’opinion avec prudence. Dans la mesure du possible, tout compte-rendu de sondage devrait inclure les informations suivantes :
- le commanditaire, l’organisme chargé de réaliser le sondage et la date de sondage
- le nombre de personnes interrogées, le lieu, les modalités d’entretien et la marge d’erreur
- la formulation exacte des questions.
- Le journaliste considérera ce qui suit comme des fautes professionnelles graves :
- le plagiat
- la distorsion malveillante
- la calomnie, la médisance, la diffamation, les accusations sans fondement
- l’acceptation d’une quelconque gratification liée à la publication d’une information ou à sa suppression.
Bon nombre de ces règles sont examinées de manière plus détaillée dans les pages suivantes. Voici des exemples de codes de conduite propres aux périodes électorales :