De plus en plus, les organismes de surveillance électorale travaillent en collaboration avec diverses organisations non gouvernementales. Cette collaboration illustre concrètement le principe selon lequel une société civile active est nécessaire à la protection de la démocratie. Cette collaboration concernant la couverture des élections se retrouve dans trois domaines.
Formation des journalistes
L’organisme réglementaire lui-même n’a pas souvent les moyens d’organiser la formation des journalistes dans le domaine de la couverture électorale, mais il est dans son intérêt que ces habiletés soient développées. L’organisme peut travailler de pair avec les établissements de formation en journalisme ainsi qu’avec les médias qui ont des programmes de formation internes. En 2000, la Commission électorale nationale de la Tanzanie est allée plus loin et accordait un contrat à la British Broadcasting Corporation pour donner de la formation à des journalistes.
Surveillance des médias
Des organisations non gouvernementales comme ARTICLE 19 et le European Institute of the Media ont acquis une expérience considérable dans le domaine de la surveillance des médias. Dans diverses élections nationales, des organisations non gouvernementales nationales ont travaillé en partenariat avec des groupes internationaux et ont elles aussi acquis des aptitudes en matière de surveillance. En 1994, pour son travail de surveillance des médias, la Commission électorale du Malawi s’est beaucoup fiée aux observations d’un groupe de surveillance non gouvernemental créé par des militants de la liberté d’expression en collaboration avec ARTICLE 19. En 1994 également, la South African Independent Broadcasting Authority a accordé un contrat de surveillance au Media Monitoring Project, un organisme non gouvernemental.
Surveillance de la liberté des médias
Les groupes non gouvernementaux de défense des droits de la personne, les regroupements professionnels de médias et les syndicats de journalistes surveillent la liberté des médias dans le cadre de leurs activités normales. L’organisme réglementaire, en développant une relation de collaboration et d’échange d’information avec de tels groupes, peut utiliser son autorité pour condamner les atteintes à la liberté des médias. Il peut également utiliser ses pouvoirs sur le gouvernement et les partis politiques pour prévenir de tels incidents ou pour demander des comptes à ceux qui enfreignent les règles.