Deux différents cas de privation du droit de vote peuvent relever de motifs politiques :
- dans les pays en voie de démocratisation, les cas de privation pour activités politiques survenues sous le régime précédent, tel que mentionné dans La qualité d'électeur. Ces cas sont semblables à ceux de privation pour motif légal en ce que, pour être valable, la privation du droit de vote doit avoir été décrétée par un tribunal et non seulement par une simple déclaration politique;
- les cas selon lesquels les dirigeants de certains organismes nationaux sont privés de leur droit de vote pour garantir l'indépendance de leurs pouvoirs.
Dans les systèmes monarchiques, la coutume est de priver le monarque de son droit de vote, ainsi que toute personne en ligne de succession, à cause de leur statut dans l'ordre monarchique. Peuvent également être privés de leur droit de vote les juges, les membres du tribunal constitutionnel, l'ombudsman lorsque cette charge existe, le procureur général, et d'autres. L'objectif de ces privations est de garantir l'administration générale judicieuse des affaires de l'État et d'éviter toute influence indue ou préjudiciable au processus électoral par les chefs d'État ou par d'autres hauts fonctionnaires jouissant de pouvoirs importants.