Sauf pour quelques pays comme le Canada, les États-Unis et l'Australie, la plupart des registres permanents des électeurs sont reliés de près à d'autres registres de population ou à des registres civils ou municipaux. Cette pratique, qui permet de réaliser des économies substantielles, peut procéder de deux approches différentes.
Dans les pays les plus développés, les registres civils et municipaux ont été établis avant que l'universalité du droit de vote ne rende les registres électoraux nécessaires. Ainsi, dans la très grande majorité des pays de l'Europe occidentale (entre autres en Allemagne, en France, en Espagne, en Suède et en Finlande), le registre des électeurs établi lors des élections constitue une adaptation des données contenues dans les registres des municipalités.
À l'inverse, dans les pays qui ont connu un développement plus récent comme en Amérique centrale et en Afrique, le registre des électeurs établi pour les élections a servi de source pour élaborer les registres civils et municipaux.
Dans les deux cas, un registre électoral qui ne contient que les renseignements requis pour permettre de mener une élection est plus sommaire qu'un registre civil ou municipal, qui doit contenir beaucoup plus de détails.