La majorité des systèmes parlementaires limitent les possibilités d'intervention des candidats de partis et de coalitions. Les élections parlementaires, du moins les élections à la grandeur du pays, sont contestées entre les principaux partis et ils sont les seuls à avoir droit à l'aide publique qui peut être prévue pour une campagne électorale .
Les candidats indépendants et les soi-disant groupes d'électeurs (ce ne sont vraiment que deux formes de la même chose) font face à des exigences et à des limites matérielles et légales qui ne leur laissent qu'un rôle secondaire dans les démocraties modernes. Parmi ces limites, on retrouve :
- le nombre de signatures exigées à l'appui d'une candidature pour qu'elle puisse être présentée;
- le versement financier exigé;
- l'accès limité aux médias;
- l'impossibilité d'obtenir des fonds de démarrage dans les systèmes où des fonds publics sont accordés aux campagnes électorales.
On retrouve un exemple type dans la réglementation de l'article 220.4 de la loi électorale espagnole qui stipule le nombre de signatures exigé. Le besoin de signatures est pratiquement éliminé pour les partis politiques par le fait qu'il suffit d'obtenir la signature de cinquante élus à tout niveau, même municipal. Cependant, les groupes d'électeurs qui n'ont pas accès à ces signatures doivent en obtenir 15 000. En d'autres mots, leurs possibilités de participer aux campagnes électorales sont très limitées à moins qu'ils n'aient des ressources substantielles à y consacrer. Ce fut le cas de Ross Perot lors de deux campagnes présidentielles consécutives aux États-Unis. Effectivement, lors de la deuxième de ces campagnes, c'est un peu parce qu'il fut exclu de l'accès aux médias qu'il obtint beaucoup moins de votes.
L'exception se retrouve quand une élection permet aux candidats ou groupes qui ont des ressources peu considérables de participer quand même à cause de la petitesse du territoire à couvrir, comme dans des élections locales.
À l'opposé, on retrouve le système des élections présidentielles pour lesquelles la personnalité du candidat est habituellement plus importante, ce qui fait que le poids des partis dans la présentation des candidats s'en voit réduit. C'est une conséquence des différentes façons de partager le pouvoir entre un président élu et les membres des chambres qui, eux, représentent effectivement des partis. La présentation de ces derniers par les partis ne suffit pas toujours et, en plus, il faut parfois obtenir la signature de plusieurs citoyens.