Les cas historiques de restrictions au droit de se porter candidat sur une base ethnique ou culturelle sont disparus des systèmes politiques qui méritent d'être considérés comme étant démocratiques. Certains pays persistent cependant à réserver certains postes électifs à des groupes spécifiques sur cette base. Il s'agit de mesures positives visant à garantir une représentation équitable aux groupes minoritaires et que l'on retrouve dans les Constitutions de l'Inde et de certains pays de la Fédération indienne (voir Sièges réservés aux minorités en Inde), de même que dans certains pays de l'Amérique latine.
Il importe de faire une distinction nette entre les dispositions qui visent à garantir une représentation équitable de certains groupes de celles qui tendent effectivement à exercer une discrimination négative, mesures qui devraient être rejetées. Un exemple de ces mesures discriminatoires est le régime d'apartheid de l'Afrique du Sud qui avait établi deux assemblées législatives spéciales, l'une pour les citoyens de descendance indienne et l'autre pour les autres groupes ethniques, mais qui de toute manière excluait les citoyens de race noire.
La désignation de sièges législatifs ou de candidatures pour certains groupes ethniques ou culturels vise à garantir que des membres de ces groupes seront élus à l'assemblée législative concernée. Ce concept ne se classe pas dans le concept moderne de représentation qui veut que les élus soient représentatifs de la nation et non de certains secteurs ou de certaines communautés ou encore de certains groupes culturels, politiques ou économiques. Les cas cités atteignent cependant l'objectif visé par la Constitution qui est d'intégrer à la vie politique certaines communautés spécifiques qui risqueraient autrement de s'en retrouver isolées. On limite fréquemment le recours à la discrimination ou aux mesures positives à une période de temps déterminée, durant laquelle on tente d'enrayer les causes qui ont justifié ces mesures.