La loi électorale de 1993 a établi la procédure que suit l'organisme électoral responsable du découpage de la carte électorale de la Nouvelle-Zélande. C'est un cas intéressant pour sa façon de traiter les particularités culturelles et ethniques d'une partie de la population, les Maoris, tout en faisant un effort pour assurer une distribution équilibrée et juste des circonscriptions à partir de critères démographiques, culturels, géographiques et historiques.
Les articles 35, 38, 45, 46 et 269 stipulent les règles essentielles de ce processus. Tout d'abord, un certain nombre de circonscriptions communes sont accordées aux non-Maoris, dans Southern Island. Ensuite, ils calculent le nombre de circonscriptions maories et communes dans Northern Island de sorte qu'elles contiennent un nombre d'électeurs semblable à celles de Southern Island. Il en ressort que sur 67 sièges, 16 circonscriptions communes sont attribuées dans Southern Island et 45 le sont dans Northern Island. Le nombre de circonscriptions maories peut varier, prenant en considération l'évolution de la population et le registre des électeurs maoris. Le nombre actuel est de six, basé sur le registre de 1996.
La loi établit des limites très strictes aux différences de population qui peuvent exister entre les circonscriptions : la différence ne peut pas dépasser ± 5 %. Dans la proposition initiale de l'organisme électoral, la population moyenne des circonscriptions était comme suit :
- circonscriptions communes dans Northern Island : 53 690 (± 2 684);
- circonscriptions communes dans Southern Island : 54 105 (±2 705);
- circonscriptions des Maoris : 56 166 (±2 808).
Avec les limites de population mentionnées, l'organisme électoral doit respecter plusieurs critères quand il s'agit d'établir les limites géographiques des circonscriptions, dont les circonscriptions existantes, les communautés d'intérêt, les moyens de transport, les éléments géographiques et les facteurs démographiques qui peuvent aider à prévoir les variations de population pour la durée de ces nouvelles circonscriptions.
Pour les districts des Maoris, il faut tenir compte des circonscriptions maories qui existaient, de la présence de communautés d'intérêt à même la population maorie, des moyens de communication, des facteurs géographiques et des prévisions démographiques de la population électorale maorie durant la période visée. Ces circonscriptions sont plus vastes que la moyenne des circonscriptions communes à cause de leur densité de population peu élevée.
L'organisme électoral peut appliquer la règle du 5 % pour que la population des circonscriptions soit plus élevée ou plus basse au début si on perçoit une tendance à la hausse ou à la baisse de cette population. On pourra ainsi anticiper les changements démographiques tout en assurant des circonscriptions où règnent la justice et la stabilité. Les prévisions démographiques utilisées sont celles de l'année 1999 au cours de laquelle on prévoit des élections, et 2000, qui est la limite prévue de la durée des circonscriptions actuelles.
Source : Renseignements tirés du site Web de l'autorité électorale de la Nouvelle-Zélande.