Dans le rapport sur les élections générales péruviennes de 1995, préparé pour IFES par Rodrigo Villarreal1, on relève trois questions intéressantes.
1. La loi lectorale péruvienne stipule qu'il doit y avoir un maximum de 200 électeurs par bureau de vote, de sorte que lors des dernières élections générales, 70 456 bureaux de vote ont servi une moyenne de 176 électeurs chacun. Ce chiffre est trop bas et il s'ensuit qu'une légère augmentation dans le nombre d'électeurs par bureau occasionnerait une économie substantielle de ressources dans un pays où elles sont rares.
2. Pour ce qui est du registre des électeurs, la loi ne prévoit aucune date limite pour sa publication ni la période de temps durant laquelle il doit demeurer affiché. Ceci est une anomalie pour ce qui est des électeurs résidant sur le territoire national et pour ceux qui sont inscrits auprès des ambassades et des consulats. L'absence de ces dates limites rend toute correction au registre très difficile, ce qui nuit à la conduite normale des élections. De fait, les observateurs d'IFES avaient rapporté que les listes électorales n'étaient exposées que le jour des élections, ce qui va à l'encontre d'une des garanties d'un processus électoral libre et équitable, celle de publier le registre. Jusqu'à ce jour, son contenu était demeuré inconnu des électeurs et des partis, malgré les plaintes des partis d'opposition et des observateurs internationaux concernant le manque de transparence.
3. En troisième lieu, l'obligation légale de rendre la liste disponible aux forces armées le jour du scrutin tient toujours, mais on ne dit pas pourquoi. De toute façon, il est évident qu'il n'y a aucun empêchement légal qui empêche les autorités électorales d'apporter quelque modification que ce soit à la liste électorale.