Aucun processus électoral ne peut éviter d'être coûteux à cause des abondantes ressources humaines et matérielles exigées pour assurer la précision absolue de sa mise en oeuvre. Bien que le coût d'une élection ne doit pas constituer un facteur déterminant, surtout en période de transition, on ne peut tout de même pas l'ignorer.
Au fur et à mesure que le processus se stabilise et que l'aide de l'étranger diminue, le souci d'en réduire les coûts devient de plus en plus pressant et incite à développer des mécanismes techniques plus économiques et à doter l'organisme électoral d'une envergure et de moyens réalistes en regard des ressources du pays.
Cette considération doit demeurer présente tout au long du processus. L'objectif d'amélioration des moyens utilisés n'est pas incompatible avec la réalisation d'un processus électoral équitable, bien au contraire. À plusieurs points de vue, cet objectif permet la consolidation du système démocratique :
- il permet au pays de dépendre de moins en moins de l'aide internationale;
- il permet à l'organisme électoral de devenir un modèle d'organisation et de gestion financière par l'utilisation plus judicieuse de ses ressources;
- par ailleurs, tout organisme administratif qui n'est pas assujetti à une réglementation et à un contrôle financier peut sombrer dans la corruption et ainsi fausser et miner la crédibilité du système démocratique alors que l'objectif visé est tout à fait l'inverse.