Les relations avec les médias sont une partie importante de la stratégie de communication d’un organisme de gestion électorale (OGE), mais pas la seule partie.
Les OGE ne travaillent pas en vase clos. Pour être efficaces, ils doivent pouvoir bien communiquer leurs plans et leurs décisions. Il est possible d’organiser les meilleures élections au monde – mais il importe également de communiquer. Or, un OGE qui est incapable de communiquer ne pourra certainement pas organiser les meilleures élections au monde.
Les OGE fonctionnent dans un cycle incessant. Une fois qu’un pays a tenu sa première élection démocratique, dans sa phase de transition, il s’inscrit dans un processus d’organisation électorale perpétuel, avec des élections législatives (peut-être deux Chambres), présidentielles, régionales, locales et même, dans le cas de l’Europe, internationales. À cela peuvent s’ajouter des plébiscites ou des référendums, sans compter des votes sur des projets de loi particuliers. La démocratie au quotidien représente beaucoup de travail. Un travail qui ne cesse jamais.
Les phases traditionnelles de la gestion de projet ne cadrent pas facilement avec un OGE. Il peut s’avérer difficile de séparer la planification, la mise en œuvre et l’évaluation lorsque des élections se chevauchent, ou presque. Néanmoins, la planification et l’évaluation font partie intégrante du processus d’organisation des élections, et les communications sont essentielles aux deux.
La planification fonctionne beaucoup mieux si d’autres intervenants y participent. Un bon exemple est celui des règles et codes de conduite pour la couverture électorale. Ces règles et codes fonctionnent mieux quand tous les intéressés, en particulier les médias et les partis politiques, participent à la planification. Un autre exemple est celui des échéanciers. Il importe que les médias et l’OGE comprennent mutuellement leurs priorités et leurs contraintes de temps.
Les communications sont aussi un élément important de l’évaluation. Les organisations ont souvent tendance à mesurer ce qui est produit plutôt que l’impact de cette production. Cette façon de mesurer est beaucoup plus simple. Il est facile, par exemple, d’utiliser le nombre de communiqués publiés par le service médias d’un OGE comme un indicateur d’efficacité. Or, ce mode d’évaluation indique seulement ce qui a été produit, et non ce qui a été utilisé et compris. Il est plus difficile d’établir de véritables indicateurs d’efficacité, car pour cela il faut contacter et consulter les destinataires des communications. Dans l’exemple des communiqués, il aurait été utile, sur le plan de l’évaluation, de demander aux médias quelles seraient les meilleures façons de leur communiquer des nouvelles. Et il pourrait être encore plus utile de surveiller les médias pour voir dans quelle mesure ils utilisent les documents qu’ils reçoivent de l’OGE.