La privation du droit de se porter candidat à cause de l'imposition d'une peine pour avoir commis un délit criminel peut être due à une infraction électorale ou à toute autre catégorie de crimes. Dans le premier cas, il est tout à fait justifiable qu'une personne qui a été déclarée coupable d'infraction à la loi qui régit des élections démocratiques ne puisse pas se porter candidat. Dans le deuxième cas, il faut bien distinguer entre les circonstances dans lesquelles se retrouve la personne (par exemple un emprisonnement) à cause du crime qu'elle a commis et celle qui se voit privée du droit d'être candidat comme peine directe de son délit.
D'une certaine perspective, il serait évidemment illogique d'élire une personne qui serait incapable de remplir les engagements pour lesquels elle a été élue parce qu'elle est isolée de la communauté alors qu'elle purge une peine pour la commission d'un crime ou d'une infraction. Il existe toutefois des cas de privation d'origines différentes, comme la condamnation pour des délits contre l'ordre économique, etc. Selon les traditions du 19e siècle, un bon citoyen était essentiellement le bon père de famille qui faisait preuve d'honnêteté dans ses transactions commerciales. Ainsi, tout citoyen qui commettait un délit impliquant un degré quelconque de fraude, comme une faillite frauduleuse ou la dissimulation de ses biens, portait atteinte à l'ordre économique ou social à un point qui justifiait son exclusion de la structure sociale et de ce fait était privé de son droit de participer aux affaires publiques.