Le droit des femmes de se porter candidat a évolué au même rythme que le droit de voter. Mais le fait que le nombre de femmes élues continue d'être proportionnellement moins élevé que le nombre d'hommes a donné lieu à la justification de mesures législatives positives dans le but d'accroître le nombre de femmes élues.
Dans certains cas, il ne s'agit que de simples ententes à l'intérieur d'un ou de plusieurs partis politiques, de revendications par des groupes d'appui des candidates ou encore, dans les systèmes de liste, par la présentation d'un plus grand nombre de femmes. Il y a cependant des cas, bien que limités, où l'on tend à imposer un quota minimal de candidats féminins dans le but d'accroître leur présence. La loi électorale italienne a récemment introduit ce qu'on est venu à appeler la liste paritaire selon laquelle la liste de candidats à élire que les partis proposent doit contenir en alternance les noms de candidats masculins et féminins.
La discussion de ces mesures positives provient du débat sur le principe d'égalité. Les opposants offrent une interprétation stricte du concept dans le but d'éviter qu'un ou plusieurs groupes de citoyens soient favorisés. D'autre part, les partisans du principe d'égalité des sexes refusent de le défendre sur la base d'égalité matérielle, maintenant que cette base risque de tomber davantage dans la disparité.