Justifier et défendre toutes les décisions prises en matière d'inscription
Il arrive que l'intégrité de la liste des électeurs soit contestée et les gestionnaires de l'administration électorale devraient être prêts en tout temps à défendre l'inclusion ou l'exclusion du nom de tout électeur. Ils devraient également être en mesure de prouver qu'ils ont tenté d'atteindre des niveaux acceptables de qualité. Un bon journaliste pourrait poser les questions suivantes. Combien y a-t-il d'électeurs admissibles? Combien y a-t-il d'électeurs inscrits? La déclaration du candidat X relativement à des milliers d'électeurs non inscrits dans un certain secteur est-elle fondée? Combien de changements d'adresse ont été traités au cours de la dernière année? Pouvez-vous expliquer pourquoi un autre organe gouvernemental a déclaré qu'un pourcentage plus élevé de résidants ont déménagé? Les gestionnaires électoraux devront pouvoir répondre à ce genre de questions.
Les éléments qui justifient une décision d'inclure ou d'exclure certains électeurs (c.-à-d. les formulaires d'inscription, les formulaires de demande d'opposition à une inscription, les décisions de la cour de révision, etc.) devraient être conservés pour une période de temps raisonnable après l'élection. Il faut également s'assurer qu'il existe un mécanisme pour retracer le matériel qui confirme la date de demande d'inscription, les preuves présentées, les documents qui ont été mis à jour et la date de mise à jour. Ces documents doivent tous être disponibles et accessibles lorsqu'il y a contestation.
Des mécanismes d'appel appropriés
Il doit exister un mécanisme qui permette d'en appeler de toute décision prise relativement à l'admissibilité d'un électeur, ou refus d'accorder le droit de vote, aux demandes d'inscription frauduleuses, aux accusations d'inscription ou de vote en double, au rejet d'un bulletin de présentation ou d'une demande de pétition ou de rappel. Le tout doit être transparent et ouvert. En première instance, l'appel devrait être interjeté auprès de l'administration électorale, plus particulièrement auprès du directeur du bureau électoral local. En seconde instance, il devrait pouvoir être interjeté auprès de la commission électorale, s'il y a lieu, ou auprès d'un gestionnaire électoral supérieur. Finalement, les circonstances le permettant, on devrait pouvoir en appeler auprès d'une cour de justice.