Rapports d'observateur
Une appréciation réfléchie du processus électoral est préférable à une conclusion initiale prise en toute hâte. On exerce une forte pression sur les équipes d'observateurs pour qu'elles émettent des rapports et une validation quelques heures à peine après la fermeture des bureaux de scrutin. Il est intéressant de noter le nombre d'occasions où des groupes d'observateurs ont fait rapport et la plupart de leurs membres ont quitté le pays avant qu'on ait terminé la compilation de tous les résultats.
Les demandes de la part de candidats, de partis, des médias et des organisations internationales peuvent expliquer cette impatience à obtenir un rapport, d'autant plus que souvent il est possible de tirer des conclusions générales assez rapidement. Cependant, il est tout aussi important de s'assurer qu'il y a amplement de latitude pour qualifier ces conclusions alors que de nouvelles informations arrivent dans les jours suivant l'élection.
Une déclaration intérimaire peu de temps après l'élection mais avant la publication d'une analyse bien structurée sur l'ensemble de la situation peut rassurer le public.
Comptes rapides
L'observation électorale comprend souvent l'organisation de comptes rapides, des sommaires des résultats dans certaines régions choisies de façon scientifique pour permettre une prédiction statistiquement fiable bien avant la publication officielle des résultats. Ce procédé peut être utile dans le cas d'une situation politique difficile et où les participants pourraient bénéficier d'un avis objectif quant au résultat possible de l'élection. Des observateurs se sont demandé si un tel compte rapide n'empiète pas sur la souveraineté d'un État.
Un compte par des observateurs, en parallèle au décompte des résultats, peut servir à vérifier les résultats officiels par échantillonnage.
Plaintes et médiation
Dans la période qui suit l'élection, il peut y avoir des plaintes au sujet de certains aspects du processus électoral. Des groupes d'observateurs peuvent être appelés à se prononcer sur ces questions ou même être impliqués dans des débats quant aux mesures à prendre. On doit évaluer soigneusement la mesure où des groupes d'observateurs doivent se mêler de ces questions et obtenir des lignes de conduite claires des autorités supérieures. On ne peut offrir de conseils définitifs sur ce sujet puisque chaque cas doit être étudié selon ses mérites en tenant compte de la loi électorale ou des prescriptions de la commission électorale sur les mesures à prendre.
Conclusions sur l'observation d'élections
La qualité de l'observation électorale s'améliore et de plus en plus il s'agit d'une activité bien planifiée et ciblée sur des questions particulières ou des problèmes qu'on a identifiés dans des élections précédentes ou qui résultent d'une quelconque situation politique. Très peu de pays, s'il en est, ont échappé à une forme ou à une autre d'observation électorale. On retire peu d'une observation électorale superficielle ou limitée, mais on peut tirer une certaine valeur d'une activité peu coûteuse qui vise des questions identifiées antérieurement. L'observation d'élections doit se situer dans un contexte de relations plus vastes entre les nations : le simple fait de jeter un regard sur le processus du scrutin et d'émettre un jugement sur celui-ci a peu de valeur en soi. Le travail d'observation se doit d'être ciblé, professionnel et soutenu, accompagné d'un suivi régulier et d'un échange d'idées. L'enrichissement du rôle des observateurs du pays et la mise à leur disposition d'aide technique et de conseils les rendront plus efficaces et on obtiendra un meilleur résultat à long terme. Parce qu'ils sont sur les lieux, qu'ils connaissent les problèmes et qu'ils demeureront au pays à long terme, les groupes d'observateurs du pays sont souvent en meilleur position que les groupes internationaux pour surveiller le processus électoral dans le détail.
Pour de plus amples renseignements voir, Gestion de l'observation.