Le processus de vérification de l'admissibilité d'un parti doit être conforme à la loi. Le National Democratic Institute for International Affairs suggère deux approches de base :
- une approche peu exigeante et qui accorde une inscription légale de façon administrative sur présentation des renseignements suivants : le nom du parti, le symbole, les officiers, la charte et possiblement une courte liste de membres;
- une approche plus exigeante, demandant des preuves plus manifestes
(notariées ou en vertu d'un sondage d'opinion public) d'un grand nombre de membres et d'adhérants, possiblement avec une représentativité géographique minimale, un manifeste du parti et des frais d'inscription substantiels.
Il peut également exister des restrictions à l'endroit des programmes antidémocratiques (p. ex. les partis fascistes qui encouragent la haine raciale, ethnique ou religieuse). Des normes acceptées internationalement établissent le précepte que les restrictions placées sur le droit d'établir un parti politique ou autre association qui tente de se faire élire par le biais d'un processus électoral doivent être raisonnables.
Quelle que soit l'approche adoptée, les exigences auxquelles les partis doivent se soumettre doivent être établies après examen des conséquences administratives qu'elles peuvent avoir (voir Obligation comptable). La logique exige de faire preuve de prévoyance et d'éviter d'établir des règles qui ne sont pas nécessaires et qui sont difficiles à respecter et à contrôler. Une note envoyée par la Commission électorale de l'Australie à International IDEA en 1997 relativement aux incidences d'un problème rencontré par des fonctionnaires étrangers chargés d'aider à administrer les élections au Cambodge illustre bien une telle situation. Le problème découlait du fait que chacun des partis devait compter parmi ses membres 5 000 électeurs inscrits.
- Le nombre de noms étant élevé, soit environ 100 000, la vérification s'est faite par informatique. Ces procédures sont cependant venues en conflit avec un deuxième problème, soit l'absence d'une méthode uniforme d'écriture des noms en Khmer. Évidemment, lorsque les noms ne sont pas épelés de la même façon, le système informatique ne peut pas les apparier. Le tout a été difficile à reconstituer. Le cas du Cambodge illustre bien un principe : ce qui semble à première vue une exigence légale raisonnable n'est pas nécessairement facile à appliquer en pratique. Une loi qui ne fonctionne pas et qui ne peut être appliquée ne se respecte pas.