Toute personne devrait avoir le droit de former un parti politique, d'exprimer ses opinions politiques sans crainte de représailles, de faire campagne lors d'une élection et de communiquer avec les électeurs lors de rassemblements, de réunions ou à travers les médias électroniques ou la presse. C'est d'ailleurs un droit normalement garanti dans la Constitution.
Les partis politiques jouent un rôle important dans la protection de l'équité et de l'intégrité du processus électoral à partir de l'étape de l'inscription des électeurs, y compris le jour de l'élection et jusqu'à la proclamation des résultats. L'organisme électoral national devrait constamment consulter les partis politiques dans toute décision majeure, et un mécanisme efficace d'assurer cette consultation est d'avoir une représentation des partis politiques au sein de l'organisme national et, si c'est nécessaire et permis, également aux niveaux régional et local (voir Liaison avec les partis politiques).
Les individus et les partis politiques ont cependant leur part de responsabilités. Ils doivent respecter les opinions d'autrui et s'abstenir d'engendrer la violence ou d'y participer. Plus encore, ils doivent accepter les résultats de l'élection et, si c'est justifié, les contester calmement et par les mécanismes de contestation formels. L'organisme électoral a également son rôle à jouer pour encourager les intervenants à respecter ces engagements. Compte tenu de la législation, les partis politiques peuvent avoir l'obligation de s'enregistrer auprès de l'organisme électoral national ou d'un ministère du gouvernement. Tout au moins, les candidats devront déposer leur candidature auprès de l'organisme régional ou local. Ils s'engageront implicitement par le fait même à respecter les règles du jeu. L'organisme national devrait donc s'assurer de faire connaître ces règles aux partis politiques et aux candidats de même qu'à leurs représentants et à leurs sympathisants. Un bon moyen de le faire est de leur distribuer des exemplaires de la loi électorale et de la réglementation et de tenir des réunions d'information à l'intention des intervenants politiques ou d'imposer un code de conduite aux partis politiques.
Si la loi électorale contient des dispositions restrictives, l'organisme électoral national devra veiller à les faire observer. Par exemple, la loi pourrait interdire la formation de certains groupements politiques, comme les partis fascistes ou anarchistes, ou de certains groupes ethniques ou autres. L'organisme national devrait avoir le pouvoir d'exercer un contrôle de ces situations et, s'il y a lieu, de refuser d'enregistrer ces groupes ou les candidats qui les représentent.
La loi peut également accorder certains droits aux partis politiques comme le financement de leur campagne, l'accès aux médias, le droit de faire des rassemblements, de se faire représenter dans les bureaux de vote, etc. L'organisme électoral national devrait pouvoir exercer un contrôle dans ces domaines et intervenir auprès des partis qui ne se conforment pas aux règles du jeu auxquelles ils sont déjà engagés.