Les OGE ont de multiples raisons d’entretenir de bonnes relations avec le pouvoir exécutif. Le Trésor public ou le ministère des Finances est souvent responsable de leur budget. Les OGE relevant du modèle gouvernemental doivent travailler dans le cadre d’un ministère de tutelle et peuvent avoir à entretenir des relations étroites avec les autorités locales chargées de la mise en œuvre des processus électoraux. Bien souvent, les OGE dépendent de ministères (ou des autorités locales dans le cas des OGE régionaux) pour le transport et d’autres formes d’appui logistique électoral telles que la mise à disposition de locaux pour les bureaux de vote, ainsi que de personnes détachées de diverses administrations pour jouer le rôle d’agents électoraux. Ils ont parfois besoin de l’approbation des centrales d’achat gouvernementales ou des organisations délivrant les licences d’importation pour effectuer des achats essentiels. Ils peuvent être soumis à audit par l’autorité de vérification de l’État et devoir répondre aux demandes d’informations de l’ombudsman ou de l’organisation chargée de la lutte contre la corruption. Les OGE s’appuient sur la police pour le maintien de l’ordre et, dans certains pays, sur les forces armées, pour assurer la sécurité et certains services de transport lors des scrutins.
La coopération et la coordination fonctionnent mieux lorsque les OGE informent de leurs activités toutes les administrations et tous les ministères concernés et les rencontrent régulièrement pour discuter des services et du soutien qu’ils en attendent. La création d’un groupe de travail ou d’un comité de liaison permanent comprenant des représentants de l’OGE et des administrations qui lui fournissent des ressources lors des élections peut s’avérer utile. Dans le cas des OGE indépendants, un ministère, tel que celui de l’Intérieur ou de la Justice, pourra jouer le rôle de ministère de « liaison » et les représenter devant le conseil des ministres ou l’assemblée législative. Au Canada, le directeur général des élections passe par un ministère désigné pour communiquer avec le gouvernement.
Les OGE doivent entretenir de bons rapports avec le service responsable de l’autorisation de leurs demandes de budget et du versement de leurs fonds afin que celui-ci connaisse bien leurs programmes et comprenne à quel point il est important de leur verser les subsides à temps. La confiance dans les systèmes budgétaires, comptables, de contrôle et d’information financiers des OGE constitue le meilleur garant de leurs bonnes relations avec le Trésor public ou le ministère des Finances.
L’organisation de visites de courtoisie du président ou de membres des OGE aux dirigeants gouvernementaux, y compris peut-être au chef de l’État, afin de les sensibiliser à leurs programmes et aux difficultés qu’ils rencontrent (contraintes législatives, financières ou logistiques par exemple), permettra à leurs parties prenantes au sein du pouvoir exécutif de mieux les connaître.