Il est important que les OGE nouent et entretiennent de bonnes relations avec les superviseurs et les observateurs électoraux ainsi qu’avec les équipes de certification, le cas échéant. Les superviseurs électoraux (qui ont le pouvoir d’intervenir en cas d’infraction au processus électoral et d’y remédier), les équipes de certification (qui jouent un rôle convenu d’évaluation et de validation (ou non) du processus électoral, notamment dans les contextes post-conflit) et les observateurs électoraux nationaux et internationaux (qui ne sont autorisés qu’à signaler ce dont ils ont été témoins) peuvent constituer des acteurs cruciaux du processus électoral. Les OGE doivent mettre en place des procédures d’accréditation simples et adopter des mécanismes d’accréditation efficaces applicables au moment opportun.
Quelques semaines avant le jour du scrutin, les OGE peuvent organiser et/ou participer à des réunions d’information préélectorales à l’intention des observateurs à long terme et des équipes de planification de l’observation. Une autre série de réunions peut être organisée quelques jours avant le scrutin, lorsque la plupart des observateurs citoyens et internationaux à court terme sont prêts à être déployés. Les OGE ont de plus en plus tendance à inviter les partis politiques et des représentants de la société civile à participer aux réunions d’information des observateurs afin qu’ils puissent faire part à ces derniers de leur opinion sur l’état d’avancement des préparatifs de l’OGE. Des dossiers d’information préparés par les OGE peuvent également aider les observateurs à comprendre le cadre électoral et les processus opérationnels.
La plupart du temps, les observateurs, dans le cadre de leur processus d’accréditation, doivent adhérer à un code de conduite élaboré par l’OGE (ou la législation) qui pourra leur imposer, ou imposer à l’organisation qui les parraine, de signaler à l’OGE les problèmes rencontrés dans le processus électoral. En principe, les missions d’observation s’efforceront également de définir les normes de conduite attendues de leurs membres. Les violations du code pourront faire l’objet de sanctions formelles telles que le retrait de l’accréditation. Il est néanmoins peu probable que cette pratique soit largement adoptée parce qu’elle n’a souvent de conséquences qu’après le scrutin et risque d’avoir des répercussions diplomatiques indésirables.