Dans les OGE gouvernementaux, les composantes gouvernementales des OGE mixtes et les OGE indépendants qui emploient des fonctionnaires, le personnel est en général employé dans des conditions équivalentes à celles de fonctionnaires d’échelon et d’ancienneté similaires. En Australie, la réglementation du service public confère à l’OGE (comme aux autres administrations) une grande souplesse dans sa politique d’emploi. Des indemnités spéciales peuvent également être accordées, en particulier pour rémunérer les longues journées de travail en période électorale.
Dans les OGE indépendants qui sont responsables du recrutement de leurs équipes, le salaire et les conditions de service du personnel-cadre du secrétariat sont souvent alignés sur ceux des fonctionnaires de haut rang. En Roumanie, les contrats de travail du personnel de l’OGE établissent des conditions de service équivalentes à celles du personnel de l’assemblée législative. Il est parfois proposé un salaire et des conditions de service plus intéressants que ceux offerts dans la fonction publique pour attirer un personnel permanent et temporaire de qualité et indemniser les longues journées de présence en période électorale. Cependant, le fait de continuer à verser des salaires élevés aux responsables des OGE indépendants entre les élections a été décrié par certains comme un manque d’efficience.
Quand les politiques gouvernementales visent à réduire les effectifs des organismes publics, ou lorsque les OGE ne bénéficient pas de compétences internes ou ont des difficultés à les conserver, ils font souvent appel à des personnes extérieures ou à des entreprises, en particulier pour le développement technique et les tâches d’appui. Ce fut notamment le cas en Afrique du Sud (1994) et en Indonésie (à diverses reprises depuis 1998). Dans ce cas de figure, les coûts de base sont souvent supérieurs à ceux de la fonction publique, mais l’OGE ne verse ni retraite ni indemnité, par exemple. Cette situation doit être gérée avec soin, car elle peut semer le désarroi parmi les membres du personnel, qui craignent alors pour la pérennité de leur emploi et savent qu’ils sont moins bien payés. Elle peut également remettre en cause la viabilité des activités de l’OGE.