Dans de nombreux pays, notamment ceux appliquant la tradition du Commonwealth (Australie, Botswana, Canada, Inde, par exemple), il est fréquent que le cadre juridique électoral crée un organe ou une commission ad hoc à qui revient la responsabilité de délimiter les circonscriptions électorales. Les pays dans lesquels l’OGE se charge du découpage électoral comprennent l’Indonésie, le Nigeria et l’Ouganda. À la Barbade et au Belize, il porte le nom de Commission d’organisation des élections et de délimitation des circonscriptions. Dans certains cas, comme en Australie, l’instance chargée du découpage électoral, quoique distincte de l’OGE, est composée des responsables de son secrétariat et peut recevoir l’appui d’une partie de son personnel. Dans d’autres pays, comme les États-Unis, la loi électorale confie cette tâche au corps législatif. Toutefois, cette pratique peut facilement conduire à une modification des circonscriptions favorisant le parti majoritaire au sein de l’assemblée législative, qui peut ainsi asseoir sa mainmise sur le pouvoir.
Il existe des avantages opérationnels et économiques à ce que la responsabilité de la délimitation des circonscriptions revienne à l’OGE. Il s’agit toutefois d’une question qui divise la classe politique et expose l’OGE à des attaques de la part de personnes ou organismes estimant que les résultats vont à l’encontre de leurs intérêts. Certains analystes électoraux affirment par conséquent qu’il est préférable de confier le découpage électoral à un organe autre que l’OGE, afin de le protéger d’éventuelles attaques motivées par des considérations politiques qui pourraient nuire à sa crédibilité.