Aucun OGE ne peut justifier ou se permettre de conserver en permanence l’effectif nécessaire au fonctionnement de tous les bureaux de vote (ce qui représente 4 millions de personnes dans un pays comme l’Indonésie, par exemple). Pour des raisons d’efficience, il peut également être impossible de conserver en permanence les secrétariats ou les annexes régionales et locales des OGE, ainsi que les employés à plein temps dont les services ne sont requis qu’en période électorale. Dans le cas des OGE gouvernementaux et des composantes gouvernementales des modèles mixtes, une grande partie de la structure de gestion des principaux scrutins pourra s’appuyer sur des nominations temporaires ou faire appel à du personnel détaché d’autres organismes de service public. Le personnel temporaire du secrétariat des OGE est souvent recruté trop peu de temps avant les élections ou quitte l’OGE trop rapidement après les élections pour recevoir une formation approfondie.
Chaque OGE doit élaborer des stratégies permettant d’utiliser le personnel temporaire de manière efficace. Il peut par exemple recourir à des processus de recrutement en temps opportun ; à des mesures visant à s’assurer qu’un personnel temporaire expérimenté est disponible pour chaque scrutin (versement de primes de disponibilité, par exemple) ; ainsi qu’à des dispositifs permettant de rester en contact avec le personnel temporaire entre deux élections (bases de coordonnées, bulletins d’informations, rencontres, cours de remise à niveau, etc.). Ces mesures seraient particulièrement bien adaptées aux OGE des pays qui n’ont pas de calendrier électoral fixe.
En revanche, cette approche ne convient pas à des OGE comme celui du Mexique, par exemple, dont les agents électoraux temporaires sont tirés au sort à chaque élection. Dans ces situations, il est essentiel de prévoir un délai important et de déployer des efforts de recrutement et de formation très bien financés.