De nombreux OGE ne s’acquittent pas de leur mandat conformément aux obligations régionales ou internationales reconnues. S’il n’existe pas de données exhaustives sur les motifs de ces échecs, les études menées sur divers OGE individuels ont fait apparaître plusieurs causes internes, notamment :
- un manque de confiance des parties prenantes envers l’OGE ;
- une influence gouvernementale et/ou politique sur les décisions de l’OGE ;
- une approche partisane de la part de l’OGE ou de ses membres ;
- un manque de professionnalisme de l’OGE ou la perte de certaines compétences essentielles au fil du temps ;
- une incompétence ou des malversations financières de l’OGE.
Dans d’autres cas, les raisons de l’échec échappent au contrôle de l’OGE, par exemple lorsqu’il doit mettre en œuvre un système électoral dont les résultats ne sont pas acceptables pour les principales parties prenantes, comme au Lesotho dans les années 1990. Il peut également s’agir de faiblesses dans le cadre juridique. En Papouasie - Nouvelle-Guinée, depuis 2002, les nombreuses lacunes du processus électoral sont principalement dues à l’environnement politique général, en particulier à une culture de l’impunité en matière d’infractions électorales.
Excepté dans le cas où l’ensemble du système politique est défaillant, la réforme électorale, qu’elle touche l’OGE lui-même et/ou le cadre électoral dans son ensemble, peut permettre d’éviter l’échec des processus électoraux futurs. L’Afrique du Sud et le Mexique en constituent des exemples notables des années 1990.