Le rapport coût-efficacité, c’est-à-dire le fait de dispenser un service efficace au moindre coût possible, et non simplement au coût le plus bas, constitue l’indicateur majeur de la pérennité des OGE. Il ne faut pas que la réalisation d’économies empêche de satisfaire aux exigences fondamentales de la tenue d’élections légitimes. En raison des différences de contexte juridique, politique et socioéconomique, les mesures de baisse des coûts électoraux qui réussissent dans un pays échoueront peut-être dans un autre. Bien qu’un OGE à membre unique constitue une mesure utile en termes d’économies, la Cour suprême indienne a refusé cette structure en justifiant que cette pratique n’était pas favorable à une prise de décision équitable. Ce rejet a ouvert la voie à la mise en place d’un OGE à trois membres en 1993. En matière de pérennité, il n’est donc pas possible de prescrire des solutions universelles, mais uniquement des principes généraux. La tenue d’élections le même jour pour tous les niveaux de représentation peut permettre de réaliser des économies importantes. Cependant, les effets politiques notables qu’entraîne la tenue d’élections simultanées ou échelonnées montrent que des considérations de pérennité politique peuvent l’emporter sur des considérations de pérennité financière.